Pour un développement durable de Rhône-Alpes – rapport d’étape de l’année 2007

Intervention de Christian Grangis – 25 septembre 2008

Rapport n° 08.07.618

Monsieur le Président, chers collègues,

Christian-GrangisJe voudrais profiter du temps qui m’est accordé pour prendre un peu de hauteur et évoquer un problème, le réchauffement climatique.

L’argent des contribuables est jeté par les fenêtres sous prétexte de lutter à notre petite échelle contre ce supposé réchauffement de la planète. Cet effort du contribuable, s’il pèse lourd dans son portefeuille, ne représente rien à l’échelle mondiale. Que ne ferait-on pas pour faire plaisir à l’électeur et surtout à la minorité de la majorité ! Ateliers citoyens ou territoriaux, forums, conférences, comités d’experts, conseil économique, conseil régional des jeunes.

À propos des jeunes, je déplore qu’aucun adolescent appartenant au Front National ne figure dans ces instances. Heureusement, rien n’est à ce jour définitif. Tous seront donc consultés, tout peut être encore discuté ?

Le développement durable suscite de la part du groupe Front National les plus vives réserves tant les caractéristiques de ce dispositif portent en elles les germes d’un instrument légal de clientélisme.

Le procédé est commun, on prend prétexte d’une belle œuvre, d’un principe inattaquable comme la défense de l’environnement ou la promotion du développement durable, on met ensuite en place un dispositif tel qu’il revient à donner à ces promoteurs la plus grande latitude pour décider des bénéficiaires des subsides.

La démarche développement durable, une identité visuelle a été créée en 2006. Le visuel 2007 constitue une évolution de la création 2006, quelle évolution ?

Le positionnement du Conseil régional repose sur la démarche d’entreprise apprenante. Pour cela, il faut des groupes projets qui aboutissent à des résultats concrets : 136 agents plus 400 agents rémunérés, 500 participants, pourquoi ? Pour le remplacement du gobelet en plastique par des tasses en verre évitant l’incinération de 220 000 gobelets plastiques par an. Quelle économie ! 220 000 verres à passer à la désinfection, produits nettoyants plus eau ! Où est l’écologie ? De même pour les tasses à café.

Tous les projets proposés dans ce rapport d’étape de l’année 2007 sont identiques à ce que je viens de vous démontrer, c’est purement de la publicité pour faire admettre le développement durable. Prouvez-nous d’une manière chiffrée les bienfaits de ces actions auprès des intéressés : apiculteurs, handicapés, etc. !

J’ai des exemples concrets. L’inauguration par vous-même, Monsieur le Président, de 140 places de parking pour la gare Saint-Chamond à vélo, ce qui vous vaut deux pleines pages dans le journal.

Le même jour, sur le projet de la Haute-Loire, l’avenir du Cévenol, la ligne mythique reliant Paris/Nîmes pourrait bientôt fermer. L’annonce est faite par M. Souchon, président du Conseil régional d’Auvergne, et là, il n’y a qu’un quart de page de journal.

Deuxième exemple, lors du remplacement de Mme Grossetête par Mme Pérez à la tête du parc régional du Pilat, celle-ci s’est octroyée 20 000 € d’indemnités annuelles. J’étais le seul à voter contre. Juste une petite satisfaction, une question a été posée par un élu demandant s’il touchait des indemnités de déplacement, il lui a été opposé un refus catégorique mais Mme la Présidente, dans un élan de bienveillance, lui a simplement proposé de voir avec ses collègues pour le covoiturage. C’est du développement durable n’est-ce pas !

Nous sommes, Monsieur le Président, très sceptiques sur ce rapport d’étape qui laisse supposer que le rapport final sera identique.

Rien ne prouve de façon scientifique l’ampleur et la rapidité du réchauffement climatique ni l’implication de l’activité humaine dans ce domaine. Rappelons que nous avons connu d’importantes variations de température depuis l’an 1000 comme le rappelle l’historien Emmanuel Le Roy Ladurie dans son ouvrage « L’histoire du climat ».

Je vous remercie de votre attention.

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