Budget primitif 2009 : équilibre général

Intervention d’Hugues Petit – 19 décembre 2008

Rapport n° 08.12.869 : Budget primitif – équilibre général

Chers collègues,

PETIT365 – 57 – 32, ce n’est pas le numéro personnel de Ségolène ROYAL, ce sont les trois chiffres clés du budget et de la discussion budgétaire.

365 c’est l’emprunt tel qu’il nous était annoncé dans le premier document. Pour le coup J.J. QUEYRANNE nous disait qu’il se faisait gloire d’avoir un endettement maîtrisé, ce qui était un choix, disait-il, responsable. Nous pouvons à la fin de cette discussion mesurer non pas la responsabilité mais l’irresponsabilité de l’exécutif. En effet déjà maintenir l’emprunt au niveau très élevé qu’il avait atteint les années précédentes était contestable, non pas qu’en période de crise il soit absurde de faire appel à l’emprunt. Le problème est que lorsqu’on a déjà beaucoup emprunté au cours des années précédentes, on peut se poser la question de la pertinence de ce choix. Donc déjà maintenir l’emprunt était un choix contestable.

Mais non content de l’avoir maintenu vous l’avez aggravé et ce par le gros amendement sur lequel nous avons longuement délibéré ; vous avez alourdi de 57 M€ cet emprunt, c’est-à-dire de 7 % supplémentaires. Et vous avez égrené longuement tout à l’heure toutes les décisions qui avaient été prises dans le cadre du débat. Vous vous êtes fait gloire d’avoir accepté un certain nombre d’amendements. Le seul problème est que vous n’avez accepté aucun amendement qui aurait pu améliorer votre budget ; en revanche tous ceux que vous avez retenus l’aggravaient.

Et c’est le chiffre de 32, troisième chiffre, l’endettement supplémentaire qui est généré par ces choix que vous avez faits.

Soit au total presque 25 % d’emprunt de plus que ce qui était prévu à l’origine. 25 % en quelque sorte d’irresponsabilité. Je ne philosopherai pas longtemps sur ceci mais je ferai simplement un parallèle historique.

Tous les régimes vieillissants, sans exception dans l’histoire, sont des régimes qui font appel à l’emprunt. On l’a vu notamment en France, de manière bien malheureuse, dans les années 1788, 1789. On avait un régime aux abois, manquant de courage politique et qui à défaut de prendre les mesures qui s’imposaient rejetait sur les générations futures le soin de solder l’ardoise. C’est ce que vous faites aujourd’hui.

En quelque sorte, après vous le déluge !

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