Nouvelles modalités de prise en charge des aides à l’investissement pour l’éducation physique et sportive obligatoire des élèves des lycées publics et privés sous contrat.

par Jean-Pierre BARBIER

Monsieur le Président, monsieur le Vice-président, chers collègues. Que faut-il aux facultés, lycées, centres d’apprentissage, collèges, écoles communales et aux associations pour pratiquer l’EPS, sous votre slogan « le sport pour tous » ? Il faut des stades, des salles omnisports ou éventuellement certaines salles des fêtes.

L’audit est simple, dans pratiquement chaque commune de la région Rhône-Alpes il y a des stades, des salles des fêtes. Tous ces investissements représentent une surface utilisable considérable pour l’EPS et déjà financée.
Où est le problème pour agencer et utiliser ces infrastructures pour le décideur chargé de mettre en place leur utilisation ?
Aujourd’hui, force est de constater que chaque collectivité a son patrimoine et l’utilise en fonction de la décentralisation de l’Etat. Par ce système, nous nous apercevons du doublon de ces structures qui ne sont pas utilisées au maximum et, plus grave, les croisements de subventions ou les différentes locations des infrastructures déjà payées par le contribuable.
Il est grand temps d’arrêter cette politique de gaspillage, la crise est là, soyons vigilants avec l’argent des Rhônalpins.
Il est grand temps de faire l’audit de tous les ensembles plein air ou fermés pour qu’une seule collectivité en assume la gestion pour l’utilisation optimale de ces infrastructures. Exemple : pratique de l’EPS le jour par l’Education, le soir et les week-ends par les associations de la commune et pendant les périodes de vacances utiliser ces infrastructures par la pratique du sport pour tous.

Concernant l’aide à l’investissement modulée avec taux différents, je ne vois pas pourquoi nous donnerions 60 % aux grandes villes pour les inciter à combler leur retard alors que ceux qui trouvent des solutions pour les lieux où l’on peut pratiquer l’EPS ne recevraient que 20 %. C’est une décision discriminatoire où l’on retrouve toute l’idéologie socialo communiste.
En revanche, le lycée qui se trouve au niveau 3 devrait mettre à disposition des associations, le soir, ses infrastructures pour amortir celles-ci et en permettant leur utilisation par des clubs privés.
En résumé, il faudrait donner des moyens à tout le monde pour la pratique du sport en optimisant l’utilisation de tous les bâtiments et terrains de proximité, quelle que soit la collectivité qui a financé ces investissements. Cela aura pour conséquence d’éviter de passer plus de temps dans les transports qu’à pratiquer et de permettre des économies de budget.
Nouvelle injustice vis-à-vis des contribuables. Avec les différents taux de subvention, il est anormal que nous donnions 60 % du financement aux grandes villes par rapport aux 20 % que nous donnerions au niveau 3, c’est-à-dire les petites et moyennes villes.

Quant à la demande de développement durable, pourquoi ne pas utiliser du bois de la région Rhône-Alpes en tant que matière innovante, mais à condition que les arbres arrachés soient replantés. Sachant que l’entretien du bois coûte cher, est-ce que le bois est une solution écologique (traitement du bois, vernis, etc) ?

Concernant les tarifs de construction, je les trouve exorbitants. Pour le 1 248 m2, en catégorie A, le prix du m2 est de 1 318 €, pour le 1 056 m2, il est de 1 376 € et pour le 600 m2, il est de 1 488 €. Aucune construction industrielle avec bureaux, toilettes, ne dépasse 1 000 € du m2. De plus, avec la conjoncture actuelle, les prix ont tendance à baisser de 20 à 30 %. Il faudrait en tenir compte dans l’impact budgétaire, terminer les stocks du crédit en 2010 et surtout ne pas hypothéquer le futur jusqu’en 2012 sans savoir l’évolution de la conjoncture.

Quant à la rénovation, les prix sont exorbitants et c’est de la folie de vouloir aller dans cette orientation car le prix du bâtiment + la rénovation coûte plus cher que du neuf. Quelle aberration !

La conjoncture démontre qu’il y a de plus en plus de gens nécessiteux. Nous vous le répétons sans arrêt depuis de nombreuses années. Cette politique d’investissement avec de tels prix est le tonneau des Danaïdes, mais vous continuez à persévérer dans cette orientation gargantuesque qui, obligatoirement, laissera encore plus de personnes dans la nécessité.
Acheter mieux en faisant des économies, cela est possible. La preuve est faite à Villefranche/Saône où 4 entreprises ont été achetées par nos frères musulmans dans lesquels 4 centres culturels ont été soit bâtis, soit remis en état. À l’intérieur de ces centres culturels, nous trouvons la possibilité de prier, d’enseigner, de faire du sport et du négoce. Nos frères musulmans ont trouvé des systèmes très intéressants, je ne vois pas pourquoi nous ne ferions pas de même.
Beaucoup de nos villages et communautés de communes ont créé des zones artisanales ou industrielles. La conjoncture fait que beaucoup d’entreprises ferment. Au lieu d’en faire des friches industrielles, réaménageons ces espaces à moindre coût, ce qui préserverait le pouvoir d’achat des Rhônalpins, permettant de rapprocher des utilisateurs des infrastructures au lieu de passer plus de temps dans les bus qu’à pratiquer le sport pour tous.
Faire des économies, nous serons avec vous. Dépenser sans compter, nous serons contre vous. C’est pour cela que nous voterons contre ce rapport.

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