Question d’actualité du FN : Sécurité dans les transports

Par Maurice Faurobert – 19 décembre 2008

Monsieur le Président,

Nous vous avons demandé à de très nombreuses reprises la mise en place d’une politique de sécurité dans les gares et les trains. Nous avons formulé des vœux ; nous avons déposé des amendements ; nous vous avons interpellé dans cette enceinte.

Je vous avais moi-même interpellé ici, dans le cadre des questions d’actualité, en janvier 2006, suite à la calamiteuse opération des « billets du nouvel an à 1 euro », qui avait permis à des voyous des « quartiers sensibles« , comme vous dites pudiquement, de semer la terreur en agressant et rackettant les passagers du Nice-Lyon. Vous vous étiez alors moqué de nous, comme toutes les autres fois où nous vous avions mis en garde contre l’insécurité dans les transports.

Cependant l’an dernier, vous vous êtes offert une campagne de publicité à bon compte en lançant le cadencement des TER, sensé garantir au voyageur des horaires plus lisibles et un service plus fiable.

Il s’agissait de capter plus de voyageurs, objectif louable, mais selon votre méthode socialiste, c’est-à-dire au prix d’une augmentation des impôts et de l’endettement de la Région. Votre politique a ceci d’extravagant que plus les gens prennent le train, plus nous finançons la SNCF, et plus cela coûte cher au contribuable.

Selon la religion de vos alliés verts, vous vouliez toujours et encore tuer l’automobile et l’automobiliste, au mépris de l’importance économique considérable que représente ce secteur économique.

Selon la doctrine de vos autres alliés communistes, vous vouliez lutter contre le déplacement individuel, pourtant gage de liberté des personnes. On se souvient qu’en URSS et dans tous les pays communistes, la voiture était considérée comme un privilège à réserver uniquement à quelques apparatchiks ayant donné des gages, le peuple, lui, étant entassé dans les transports en commun.

Alors me direz-vous, pourquoi mettre en opposition ces deux réalités que sont votre refus des moyens de sécurité dans les transports et votre publicité fort coûteuse sur le cadencement ?

Tout simplement parce que mardi soir, ainsi que le rapporte le Progrès de mercredi, non pas une, mais deux agressions d’agents de la SNCF ont contraint leurs camarades à cesser le travail pour se protéger de l’agressivité de certains voyageurs. De ce fait, l’ensemble du trafic de la gare de la Part-Dieu a été paralysé toute la soirée. Je rappelle que la Part-Dieu est la plus grande gare de correspondance de France. Les voyageurs qui ont cru à vos promesses sur le cadencement et la fiabilité qui en découlait, se sont retrouvés coincés en gare.

Voici donc les conséquences de votre politique, avec d’un côté des gens attirés vers les transports en commun par vos promesses, et d’un autre, les voyageurs bloqués parce que vous refusez toujours de garantir la sécurité la plus élémentaire.

Faudra-t-il donc des agressions plus graves encore pour que vous réagissiez autrement qu’en versant des larmes de crocodiles sur les victimes, tout en trouvant toujours toutes les circonstances atténuantes aux agresseurs ?

Ma question est donc simple, monsieur le Président : quand prendrez-vous enfin en considération notre revendication et l’urgence de garantir une réelle sécurité dans les trains et dans les gares ?

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