Généralisation du dispositif lycées écoresponsables et Plan cadre pour la qualité de vie lycéenne

Intervention de  Marie Favre – 9 juillet 2009

Rapports n° 09.01.444 et 09.01.443

Le plan que vous nous soumettez aujourd’hui veut apparemment insuffler une nouvelle dynamique dans votre politique « clientéliste » ; nous constatons à juste titre que les lycéens sont les électeurs de demain et il vous faut dès à présenter les flatter.

Nous ne sommes pas convaincus que vous trouviez la réponse au décrochage scolaire dans vos dispositifs « Demain en main », « Soprano », « Peps », et autres, mais plutôt dans la qualité de l’enseignement dispensé et dans la discipline appliquée dans l’établissement.

Des critères précis règlementent vos procédés dans chacun de ces dispositifs et ce n’est pas avec ce genre d’actions que vous rétablirez la sécurité dans les lycées ni que vous permettrez à tous les élèves de réussir leur entrée dans la vie active. D’ailleurs, vous persévérez dans ces politiques sans jamais faire le bilan, le constat du bien fondé éventuel de ces actions. Les lycées eux-mêmes ne rapportent jamais le résultat de ces actions.

Faut-il vraiment que la Région intervienne pédagogiquement et financièrement pour lutter contre l’absentéisme ou les conduites à risques ? pour repérer les élèves en difficultés ?

Certains lycées sollicitent la Région pour de nombreux projets et curieusement, d’autres, qui à vos yeux « font de la résistance », ne déposent aucun dossier ni demande de subvention. Cela vous étonne apparemment et au dernier comité de sélection, il a été décidé de les relancer, et de chercher à comprendre pourquoi ils n’ont pas besoin de vos subsides. Nous voulons penser qu’ils ont une organisation interne, une discipline, un enseignement qui les dispensent de faire appel aux fonds publics. Il serait bon de prendre contact avec les Directeurs de ces établissements pour connaître leur fonctionnement mais aussi leurs résultats, leurs problèmes et la façon dont ils les gèrent.

Vous nous expliquez qu’il est nécessaire de consulter et d’associer les élèves à l’organisation de la vie lycéenne, d’encourager leur participation dans le cadre des politiques éducatives menées par la Région, politiques auxquelles, bien sur, vous ajoutez une couche de développement durable. Vous souhaitez demander leur contribution à l’élaboration des menus afin de les responsabiliser dans leur choix de restauration. Bien sur tout cela au nom de la  démocratie ; sans doute la même démocratie socialo-communiste qui écarte les élus du Front National des Conseils d’Administration des lycées, là où ils étaient pourtant très appréciés et respectés.

Vous nous expliquez aussi qu’il est nécessaire d’assurer une restauration de haute qualité dans les lycées et nous en sommes bien d’accord. Il est important de manger sain et équilibré. Vous pourriez du reste commencer à appliquer cette décision au sein du restaurant l’Amphitryon où ce que l’on sert quotidiennement au personnel et parfois aux élus est de piètre qualité et sans gout.

Quant au reste du rapport qui concerne, entre autres, les économies d’énergie, nous ne pouvons qu’être d’accord puisque nous avons, les premiers, dès 2006, attiré votre attention sur ce problème et donc sur les moyens à mettre en œuvre pour y arriver, notamment lors des constructions ou rénovations des lycées.

Isolation extérieure, pose de panneaux photovoltaïques, matériaux performants, sont maintenant utilisés presque systématiquement. C’est ce que nous voulions. Jacques Vassieux vous l’a d’ailleurs rappelé dans son intervention du 26 septembre dernier, pour générer des économies supplémentaires dans les lycées, tant au niveau de l’électricité que de l’eau.

Nous vous avions également, les premiers, demandé un ajustement de cette dotation à partir d’un bilan établi en fin de saison de chauffe, pour tenir compte des variations éventuelles du prix de l’énergie et du climat.

Maitriser les dépenses énergétiques, cesser les gaspillages, construire des lycées à taille humaine, assurer la sécurité des élèves et des enseignants, faire que les établissements publics deviennent des lieux où l’on puisse apprendre en toute quiétude, c’est ce que nous voulons pour les jeunes Rhône-alpins.

Concernant les lycées éco-responsables, nous constatons que l’expérience sur 29 lycées lancée en novembre 2007 a déjà couté beaucoup d’argent aux contribuables Rhône-alpins. Vous voulez aujourd’hui l’étendre à tous les lycées.

Éducation à l’environnement, développement durable, avec une petite touche de lutte contre le réchauffement climatique, voilà les maitres mots de ce projet. Votre but : faire prendre conscience de l’utilité des gestes « éco-responsables »  et de la notion de développement durable au lycée, réduire les gaspillages, tri des papiers dans les classes, recyclage de piles et cartouche d’encre, etc… Toutes ces actions sont fort louables mais ne sont pas compétences de la Région, qui n’a pas à les prendre en charge.

Il nous parait évident que l’instruction aux pratiques économes et écologiques de bon sens relève des cours de l’éducation civique de notre Éducation Nationale.
Lors du débat sur le Grenelle de l’Environnement, nous avions approuvé la mise en place de l’éducation à l’environnement dans les programmes scolaires du primaire aux universités.

Cette instruction n’a rien à voir avec l’espèce d’endoctrinement idéologique que vous imposez à nos jeunes sous la pression de vos amis verts et vous avez bien peu de considération pour les professeurs et équipes enseignantes si vous les croyiez incapables d’apprendre à leurs élèves le respect de l’environnement, une des règles de base de notre société.

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