Émeutes de Grenoble : lettre ouverte à Nicolas Sarkozy

Par   Bruno Gollnisch (député européen, président du groupe FN à la Région Rhône-Alpes),

Maurice Faurobert, Alexandre Gabriac et Mireille d’Ornano (conseillers régionaux),

remise en mains propres au Président de la République lors de sa venue à Grenoble

Monsieur le Président de la République,

Nous avons l’honneur, à la suite des très graves événements qui justifient votre présence aujourd’hui à Grenoble, de vous présenter une requête urgente.

Depuis début avril à Grenoble, autrefois cité paisible, les agressions physiques aux personnes ont augmenté en nombre, en violence, en sauvagerie haineuse. Une véritable barbarie s’est acharnée sur des victimes à terre, subissant coups de pied, coups de couteau, coups de tesson de bouteille au visage…

On déplore trois assassinats, des braquages, des vols, deux séquestrations, un viol, des incendies de voitures par dizaines…

C’est une escalade dans l’horreur ; un terrorisme de proximité, asséné au quotidien. N’importe qui peut tomber sous ces coups, comme ce jeune homme de 23 ans poignardé sur la place centrale de Grenoble parce qu’il ne pouvait donner une cigarette réclamée par une bande de malfrats. Il sera sauvé par une intervention chirurgicale de six heures, mais restera avec des séquelles. Ou encore ce paisible septuagénaire rentrant d’une partie de pétanque, poignardé par deux encapuchonnés qui tentaient de lui extorquer son porte-monnaie.

Vendredi 16 juillet au matin, après une attaque à main armée au casino d’Uriage, des malfrats ont tiré sur des policiers et l’un d’eux, multi-récidiviste, est mort dans la fusillade à Villeneuve de Grenoble. Des bandes ont alors attaqué un tramway, puis caillassé les forces de l’ordre, proféré injures, menaces de mort, « fait du tir à tuer les policiers »  comme l’a défini la Directrice Départementale de la sécurité publique, avec arme de poing et fusil. Des incendies de voitures par dizaines, des pillages et incendies de commerces ont mobilisé d’importantes forces de police, CRS , GIPN Raid, hélicoptère…

On découvre une cache d’armes de guerre. On découvre que les policiers de la  Brigade anti-criminalité sont fichés, menacés, et que des « contrats » existent sur leur tête. Du coup, leur hiérarchie les prie de se mettre au vert.

Où cela va-t-il s’arrêter ? On appelle des renforts. Mais, si les renforts sont menacés, qui les protègera ? Les parachutistes ? Les blindés ?

Un journaliste parlait d’insurrection. Serait-ce l’explication de l’aggravation des agressions aux personnes ? Il faut en tout cas cesser d’incriminer la pauvreté ou le manque de services sociaux pour expliquer, voire justifier, comme le font certains,  cette guerre haineuse faite à la France. L’Inspection Générale des affaires sociales a d’ailleurs constaté que la vraie misère se trouve dans nos campagnes, et non dans les « quartiers » de nos villes. En 2004 le taux de pauvreté en Seine-Saint-Denis atteignait 18%, dans la Creuse 19,5% ! Mais il ressort du  rapport de l’Observatoire National de la délinquance qu’en 2009, le taux de violences physiques crapuleuses pour 1000 habitants est 83 fois plus élevé en Seine-Saint-Denis que dans la Creuse (8,3 contre 0,1).

En réalité, ce sont les Français les plus démunis qui subissent l’insécurité le plus violemment, dans l’indifférence généralisée de la classe politique et médiatique.

À la Villeneuve de Grenoble, après des années d’investissements dans le cadre de la « politique de la ville », et après les dégâts causés par ces dernières émeutes, le Maire, M. Destot, promet la prise en charge du coût des voitures brûlées et 75 Millions d’€ pour la Villeneuve. C’est donc toujours plus d’argent pour toujours plus de dégâts !

M. le Président de la république,  cette situation ne changera pas avec le remplacement d’un préfet qui n’avait pas démérité. Elle ne changera pas avec les voyages de Monsieur Hortefeux (deux en un trimestre), même accompagnée de déclarations martiales, et de mouvements de troupes de police.

Elle ne changera qu’avec des actions décisives contre la délinquance, et notamment la suppression de l’un de ses terreaux de prédilection, celui que lui fournit une immigration massive, incontrôlée, et qui trop souvent donne lieu à l’implantation sur notre territoire de communautés étrangères à notre culture, hostiles au reste de la population, animées d’une mentalité conquérante, déterminées à combattre tout ce qui peut représenter l’ordre public français : police, gendarmerie, mais aussi  conducteurs de bus ou de tramway, contrôleurs, pompiers, médecins, professeurs, etc.

Contre l’abandon des citoyens aux agressions à venir, toujours plus sauvages, notre mouvement, le Front National est depuis des années le seul à sonner l’alarme et à dénoncer les graves déséquilibres sociaux engendrés par la folle politique d’immigration massive et incontrôlée mais orientée vers le communautarisme, c’est à dire la Libanisation.

Pour briser l’impunité des criminels et délinquants :

Il faut maintenir intacts et améliorer les moyens en personnel et matériel de la police (en 10 ans, alors que la population a considérablement augmenté, Grenoble a perdu 150 policiers !).

Il faut également des moyens supplémentaires pour la Justice.

Il faut rétablir la hiérarchie des peines dans le Code pénal, que les réformes successives ont amoindri. Il faut que ces peines soient promptes, certaines, qu’elles assurent la mise hors d’état de nuire des délinquants, la protection de la société, et qu’elles soient accompagnées d’un suivi.

Mais il faut pour cela de nouvelles places de prison. Nos prisons actuelles sont des dépotoirs. Les condamnés doivent y acquérir l’expérience du travail, s’ils ne l’ont pas, et être suivis à la sortie. La construction de 100 000 nouvelles places s’impose d’urgence.

Vous vous étiez engagé au cours de votre campagne présidentielle à augmenter les moyens de la police de la justice. Rien, ou presque rien n’a été fait.

Pour éradiquer le réflexe tribal et insurrectionnel de certains quartiers :

Il faut arrêter les repentances à répétition par lesquelles la France se déconsidère auprès des Français et des étrangers qui vivent sur son sol. Nous serions responsables de tous les maux de la terre : colonialisme, exploitation, esclavage… Vous vous étiez engagé à mettre fin à ces repentances ; le premier acte de votre quinquennat, avant même votre intronisation, a été de vous y livrer.

Il faut obtenir l’union dans les valeurs de la nationalité Française de tous ceux qui le souhaitent et renvoyer d’où ils viennent ceux qui la contestent. Cela implique une redéfinition du code de la nationalité française qui, doit s’hériter ou à défaut se mériter. On apprend tous les jours, par les faits divers, que des prédateurs divers, des prostituées, des personnes sans foi ni loi l’ont obtenue facilement ; et notre droit est ainsi fait que les formalités sont souvent beaucoup plus difficiles pour les gens honnêtes et parfaitement intégrés ! Votre majorité, votre parti, dès avant les élections législatives de 1986, s’était engagé à une réforme substantielle du code de la nationalité. Rien n’a été fait dans ce domaine. Un laxisme incroyable prévaut, qui n’existe pas dans la plupart des autres pays du monde.

Il faut rendre impossible le cumul des nationalités. Cela implique un contrôle des entrées sur notre territoire.

Vous vous étiez engagé à la maîtrise de l’immigration. Rien n’a été fait. « L’immigration choisie », sur laquelle il aurait beaucoup à dire, devait se substituer à l’immigration subie. En fait, aujourd’hui, l’immigration choisie concerne selon les statistiques mêmes de l’État, 180 personnes par an ! Et l’immigration subie : regroupement familial, demandeurs d’asile réels ou fictifs (la plupart du temps fictifs), naissances étrangères sur le sol français, régularisations de clandestins, ou tolérance de leur présence sur le territoire, concerne plus de 300 000 personnes par an !

L’auteur du braquage dont la mort a été le prétexte de ces émeutes était un multirécidiviste déjà condamné trois fois en cour d’assises pour vol à main armée. Comment a-t-il obtenu la nationalité française ? Comment l’a-t-il gardée, puisqu’il était très vraisemblablement pourvu d’une double nationalité ? Pourquoi n’en a-t-il pas été déchu ? Il faut expulser sans faiblesse les délinquants étrangers. Hélas, Monsieur le Président de la République, vous-même avez lutté contre ces expulsions au nom de l’abolition de la prétendue double peine. Les Français sont exaspérés de voir que l’on continue de tolérer sur leur territoire  des gens dont les agissements, s’ils avaient été commis par des Français en pays étranger, leur aurait valu l’expulsion immédiate et définitive.

Il y a bien sûr des étrangers honnêtes, et des voyous bien de chez nous. Mais commencez, M. le Président de la République,  par nous débarrasser  des voyous étrangers, et nous ferons de la place pour les nôtres dans nos prisons. La préférence nationale doit s’appliquer dans tous les domaines y compris celui-ci !

Tant que ces réformes de fond n’auront pas été mises en œuvre, l’insécurité ne régressera pas. Tout le monde le sait, et chacun fait semblant de ne pas le savoir.

Nous vous remercions, Monsieur le Président de la République,  d’avoir bien voulu prendre connaissance de ces quelques réflexions, et nous vous prions d’accepter qu’elles puissent être rendues publiques.

Dans l’espoir qu’elles puissent recevoir au moins un début d’exécution, nous vous prions  aussi de bien vouloir agréer l’expression de notre haute considération.

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