Parc naturel du Livradois-Forez

Intervention de Christian Grangis – 16 décembre 2010

                                                  Rapport n° 10.07.768

Monsieur le Président, chers collègues,

On nous demande d’approuver la charte révisée du parc naturel du Livradois-Forez. Cette demande a retenue notre attention.

Ce projet est très vaste puisqu’il comprend 179 communes sur deux départements :
– Puy-de-Dôme
– Haute-Loire

On nous propose de l’étendre aux 9 communes des Hautes Chaumes du département de la Loire.

Je profiterai du vote de ce rapport pour m’exprimer plus largement sur notre vision de la politique des parcs régionaux. Notre groupe a toujours voté pour ces parcs, joyaux de notre pays.

Depuis très longtemps une logique géographique de protection de notre patrimoine naturel s’était imposée à nous. Logique qui nous avait conduit à classer 6 parcs régionaux :
– Chartreuse
– Haut-Jura
– Massif des bouges
– Monts d’Ardèche
– Pilat
– Vercors

Depuis un 7ème parc a été créer: le parc des Baronnies, dont nous n’avions pas voté les modalités, car nous estimions que la région Rhône-Alpes était déjà la première de France a être dotée de la plus grande superficie de parcs. Ce qui nous engageaient dans des dépenses excessives.

En effet depuis dix ans on a vu évoluer les parcs : tant en thermes de périmètres, ne cessant de s’accroître. Par exemple : le parc du Pilat où des villes comme Saint-Etienne, Rive-de-Gier, Firminy, Unieux, etc., que l’on appellent communément les « villes portes » (ou plutôt pompes a fric) ne devraient pas être inclues dans ce périmètre naturel. Certaines comme Sorbiers, Villars, Saint Genest-Lerpt, et d’autres n’ont même pas d’attaches géographiques avec le Pilat :
– tant en thermes financiers où le personnel a doublé sur ces 10 dernières années,
– tant en thermes d ’infrastructures, de matériels, informatiques etc…

Cela fera d’ailleurs l’objet d’un de nos amendements pour lequel nous demanderons une légère baisse sur la ligne fonctionnement, qui passera de 8 100 000 € à 7 800 000 €, soit une économie de 300 000 €.

Je dis légère baisse malgré les arguments a charge que je viens de citer, car il s’agit pour nous de faire comprendre à votre exécutif M. le Président, qu’il faut entreprendre une décrue budgétaire nécessaire lente et progressive.

Nécessaire, car il est évident pour tout le monde que la gestion et l’entretien des parcs était aussi performante il y a cinq ans qu’aujourd’hui, avec des moyens plus faibles.

Et pour en revenir aux neuf communes qui nous intéressent aujourd’hui : quatre sur neuf votent contre. J’ai eu un entretien avec les maires de ces dernières pour connaître les raisons de leur vote négatifs.

Les raisons essentielles sont :

1° Ils veulent garder une certaine souveraineté dont ils s’aperçoivent aujourd’hui que celle-ci disparaît par petites touches.

2° Ils pensent que pour le suivi des dossiers c’est beaucoup plus difficile de discuter avec 2 régions et ceci entraîne de nombreuses réunions impossibles à assumer par des élus bien souvent agriculteurs et ils perçoivent cela comme une dépendance vis-à-vis de ces institutions.

3°Ils ne veulent pas de contrainte pour les permis de construire de la part des parcs de plus en plus écolo dans le sens péjoratif.

4° Ils en ont marre de ce millefeuille fiscal les entraînant sans cesse vers des complexités et des dépenses.

Toutes ces raisons que nous partageons nous amènent à rejeter ce rapport.

Merci de votre attention.

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