Débat sur la Politique Agricole Commune (PAC)

Intervention de Christophe Boudot – janvier 2011

Consultation européenne sur l’avenir de la PAC

Monsieur le Président, Monsieur le Vice-président, Mesdames, Messieurs,

Christophe-BoudotA la lumière des débats de ce matin et des orientations présentées en matière  de politique agricole commune, je souhaiterais rappeler le positionnement de mon groupe politique en la matière.

Il apparaît que l’U.E ne parvient plus à gérer et à contenir les graves conséquences de sa folle politique d’intégration européenne et elle en oublie même ses territoires.

Concernant la tellement emblématique P.A.C, il faut juger l’arbre à ses fruits… ( si je puis dire) et les fruits de la PAC sont parfois gros et juteux, montrent une belle couleur mais demeurent concrètement sous leur écorce assez mauvais et en tous cas mal calibrés.

Le Front national a toujours réclamé et défendu, pour l’ensemble du monde paysan, le paiement au juste prix des denrées agricoles et la reconnaissance des métiers de la terre et de la grandeur du métier passionnant d’agriculteur, ou de cultivateur, comme mon grand père aimait à se faire appeler.

Cependant, sous couvert de la régulation des marchés, la mise en œuvre, l’installation de la PAC a contraint nos exploitations à se transformer en véritables chasseurs de primes pour juste survivre et ne pas mourir.

Cette folle machine de Bruxelles qui a transformé les Etats en quémandeurs de subventions accompagne également nos filières et les placent en perfusion financière permanente.

Le dumping social de certains Etats européens, la délocalisation de certaines productions fragilisent nos territoires et compromettent la survie de l’ensemble des tissus agricoles régionaux et nationaux.

Alors cette P.A.C  si inéquitable, si irrespectueuse des diversités agricoles, nous n’en voulions pas, maintenant que nous l’avons, nous la subissons, et nos députés au Parlement Européen plaident tous les jours pour un infléchissement de la vision globale de la politique européenne et pour une préférence communautaire qui permettrait au final une meilleure prise en compte des peuples, des territoires et du monde paysan : ce monde paysan, si fière et si essentiel à la survie de notre pays et de son identité, ce monde paysan riche de ses incroyables savoir-faires, seules ressources naturelles dont nous disposons encore.

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