Convention de coopération avec le gouvernorat de Jericho

Intervention de Charles Perrot – 12 juillet 2012

Rapport n° 12.14.434

Monsieur le Président,

Le 9 février 2012 a donc été votée cette fameuse délibération cadre sur la coopération solidaire. J’ai rappelé ce jour-là notre opposition à cette délibération emblématique de votre idéologie, un pur joyau de votre imprégnation intellectuelle imbue des idées philosophiques, des dogmes nés et perpétués patiemment dans les loges maçonniques, et nous retrouvons aujourd’hui avec ces trois dossiers concernant le Maroc, l’Arménie et les Territoires palestiniens la même déclinaison de ces objectifs, de ces dogmes, où le surréalisme le dispute à l’absence de bon sens.

Je vous rappelle quand même l’accès de tous aux droits humains, l’accès à l’économie sociale et solidaire, le commerce équitable évidemment, le développement durable bien sûr, la promotion de la citoyenneté mondiale, l’approche genre et développement qui n’est pas contenue dans ces trois délibérations mais qui était dans le projet de délibération-cadre, bientôt l’approche genre et développement dans les Territoires palestiniens (je vous souhaite bien du plaisir !), le métissage de notre société comme la stigmatisation des ostracismes et même, cerise sur le gâteau, dans cette délibération-cadre, soutien et vigilance en faveur des révolutions du Printemps arabe qui se terminent toutes invariablement en glaciation islamique, et les efforts -et nous y sommes en faveur de la paix entre Israéliens et Palestiniens.

Je me suis interrogé, j’ai essayé de partir un peu en arrière, je me suis demandé ce qu’il restait aujourd’hui de la première coopération décentralisée, celle du Mali, de Tombouctou. Qu’en reste-il aujourd’hui ? Quel est le fruit de trente années de coopération avec cette région d’Afrique ? Qu’en reste-t-il aujourd’hui quand ce pays vient de basculer, après l’Égypte et la Tunisie, dans la sphère islamiste, où, finalement, on fait peu de cas et la communication qui en est faite ne parle pas beaucoup de la population du nord du Mali qui est livrée au fascisme vert le plus violent ?

Que reste-il de cette coopération trente ans après à Tombouctou et à Gao où les sévices contre les civils qui ne respectent pas les principes de la Charia se multiplient, suscitant un exode massif de population de réfugiés dans les pays limitrophes ? À quoi tout cela a-t- il servi trente ans après ?

On continue malgré tout, on va continuer aujourd’hui avec les Territoires palestiniens. Encore une fois, telle n’est pas l’idée que nous nous faisons de ce que devrait être le programme réaliste d’une politique de coopération véritablement au service à la fois des territoires, des Régions avec lesquelles nous contractons mais aussi quand même au développement de la Région Rhône-Alpes et donc, par voie de conséquence, nous ne ferons pas beaucoup de différence, nous voterons contre ces trois délibérations.
Merci.

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