Aide aux formations et aux jeunes

Intervention de Joëlle REGAIRAZ – 4 octobre 2012

Rapport n° 12.01.550

Monsieur le Président, chers collègues,

Ce rapport revêt  une importance particulière par la charge symbolique qu’il porte.

Certes nous sommes au cœur des obligations légales de notre institution, mais au-delà de cette compétence, nous engageons l’avenir des jeunes dont nous avons les conditions de scolarité en charge.

Nous passerons rapidement sur les quelques éléments de langage évoqué dans la synthèse et qui, nous dîtes vous simplifieront le travail des services.

Nous nous interrogeons cependant quant à la pertinence qu’il y a à ajuster la période de référence, autrefois calculée sur l’année scolaire, sur l’année civile.

Vous justifiez ce choix par une harmonisation avec l’exercice comptable.
 
Or, nous ne sommes pas du tout convaincu de la pertinence de cette soi-disant harmonisation. La vie scolaire connaît des rythmes qui lui sont propres. Un effectif scolaire, et les coûts de fonctionnement qui y sont liés, et qui intègre notamment les fluides, ne se calcule pas en année budgétaire mais bien en année scolaire.

Calculer la dotation de viabilisation sur ces nouvelles bases me semble pour le moins hasardeux. Et la suppression de l’ajustement, le caractère définitif des dotations la non-rétroactivité de ces dotations nous semblent alléatoires.

Vous évoquer pour justifier vos choix, la responsabilisation des établissements, c’est-à-dire pour être plus clair que vous ne l’êtes, la responsabilisation des femmes et des hommes composant la « communauté éducative et pédagogique ». Devons nous lire en creux, Monsieur le Président que vous considérez ces femmes et ces hommes comme irresponsables ?

Au-delà d’une mesure que le groupe Front National juge vexatoire pour l’ensemble de la communauté enseignante, vous recherchez avant toute chose des sources d’économies, ce qui est une bonne chose, mais dans un domaine qui est sensible et stratégique, ce qui nous semble intolérable.

Vous envisagez, avec votre majorité, de fonctionner à budget pratiquement constant, hors un alignement sur une augmentation optimiste et supposée de 2 % du coût de la vie.

Nous avons souvent dénoncé, ici les dérives financières de votre exécutif concernant des dépenses qui ne relevaient pas des compétences de notre institution.

Nous sommes affligés de vous voir cette, à contrario, faire le choix de l’économie forcée réalisée sur le dos des outils éducatifs dont nous avons la charge.

Il ne suffit pas, Monsieur le Président, d’affirmer bien haut comme il est écrit en fin de rapport (X-5) « que les services de la Région resteront attentifs à toute situation financière particulières, après analyse des comptes de l’établissement ». La politique n’est pas un enfilement de bonnes intentions vides de contenu.

Malgré toutes ces observations peu réjouissantes, mais par souci de l’intérêt des personnels des lycées, des élèves et de leurs parents, le groupe Front National votera ce rapport.   

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