Biodiversité et gestion de la ressource en eau

Intervention de Mireille d’Ornano – 30 janvier 2013

Rapport n° 13.08.495 : STRATEGIE REGIONALE EN FAVEUR DE LA BIODIVERSITE ET DE LA GESTION DE LA RESSOURCE EN EAU

Monsieur le Président, Chers collègues,

Comme vous, le groupe Front national est soucieux d’une gestion rigoureuse de la ressource en eau, tout comme il pense aussi que la biodiversité mérite toute notre attention afin de garantir la pérennité de nos territoires.

Vivre en harmonie avec l’environnement afin de léguer à nos enfants et petits enfants le patrimoine naturel qui nous a été confié ne peut être dissocié de la maîtrise du développement économique, agricole bien sûr, mais aussi industriel de notre pays. Ainsi, l’enjeu environnemental doit être nécessairement lié aux questions économiques et répondre de façon cohérente à un projet politique.

Aussi, vous me permettrez, Monsieur le Président, Chers collègues, de mettre fortement en doute les bonnes intentions  en matière de défense de l’environnement, de ceux qui prônent la dérégulation de l’économie mondiale ainsi que l’internationalisation des productions.

De la même façon, je ne reconnais pas au parti des Verts, le monopole de la défense de l’environnement au seul prétexte qu’ils se sont octroyés de façon complètement arbitraire, ce qui a eu pour conséquence, avec un Grenelle de l’environnement avorté sous Nicolas Sarkozy, une dévalorisation bien réelle de l’enjeu écologique.

Il appartient à chaque individu  et à chaque acteur économique d’agir pour le respect de son environnement.

Concernant la ressource en eau et la biodiversité, notre groupe vous suivra dans votre volonté d’agir au service des Rhônalpins, les écosystèmes devant plus que jamais être respectés, notamment pour la santé publique, à l’heure où 70% des cancers dépistés en Europe sont liés à des facteurs environnementaux.

Ces cancers qui, rappelons-le, ont doublé en 25 ans, ont pour origine la pollution à 30% et  l’alimentation pour 40%.

Pourtant, la question écologique ne peut ignorer la politique énergétique de notre pays. Il est illusoire de penser que nous pourrions résoudre le problème en ce domaine en ne voulant utiliser que des énergies renouvelables.

Pour répondre à nos besoins en effet, il nous faudrait installer 5 milliards de mètres carrés de panneaux photovoltaïques soit l’équivalent de la superficie d’un département ; implanter pas moins de 275 000 éoliennes ou consacrer la moitié de nos terres cultivables aux biocarburants pour remplacer notre énergie fossile.

Pour toutes ces raisons, nous vous demandons, Monsieur le Président, un vote par division pour ce rapport qui ne nous donne pas entière satisfaction.

Je vous remercie.

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