Après Waco, le FN redemande la sécurisation du site pyrotechnique de «Pyragric»

Communiqué du groupe Front National – 19 avril 2013

LogoFNRRAL’explosion dévastatrice qui s’est produite dans une usine d’engrais à Waco au Texas (USA) rappelle celle qui a frappé l’usine AZF à Toulouse en 2001. Elle rappelle également la dangerosité d’autres sites de ce genre toujours en fonction en France :

Il existe à Saint-Jean-de-Thurigneux (Ain) un site où la société « Pyragryc » exploite ses installations de fabrication de feux d’artifices. Elle y stocke jusqu’à 426 tonnes de produits pyrotechniques hautement explosifs, équivalant à 3,6 tonnes de TNT. Or, ce site est non seulement traversé par une route départementale très fréquentée et entouré d’habitations mais il est également très mal sécurisé. C’est pourquoi il inquiète vivement les populations avoisinantes qui fondent leurs craintes sur des faits bien précis.

Le Front National a tenté par un vœu des 13 et 14 octobre 2011 d’exposer cette situation au Conseil régional Rhône-Alpes (voir document ci-après). Son vœu tendant à renforcer la surveillance du site n’a pas abouti, sans doute pour des raisons partisanes.

Nous renouvelons donc nos avertissements auprès de toutes les autorités concernées et demandons que ce site soit enfin sécurisé.

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VŒU DU GROUPE FRONT NATIONAL – 13 et 14 octobre 2011

L’intérêt général commande le déménagement de la société UKOBA (01) 

LogoFNRRAExposé des motifs :

Par arrêté préfectoral du 2 septembre 1969, modifié le 17 mai 1973, la Société PYRAGRIC, sur son site de Saint-Jean-de-Thurigneux (01390) a été autorisée, pour exploiter ses installations de fabrication de feux d’artifices, à stocker 10 tonnes de produits pyrotechniques.

Par arrêté préfectoral du 31 juillet 2008 abrogeant celui du 2 septembre 1969, la Société UKOBA, immatriculée le 9 décembre 1993 au registre du commerce de Bourg en  Bresse, reprenant l’exploitation de la Société PYRAGRIC, a obtenu que le stockage de ses produits pyrotechniques soit porté à 426tonnes dont 3.6 tonnes équivalent TNT de produits 1.1 G hautement explosifs. Cette mesure a été imposée sans qu’aucune étude ou concertation n’ait été entreprises.

Le site concerné de Saint Jean de Thurigneux comprend, en réalité, deux sites et non un seul : un site principal devant être obligatoirement clos de 36ha 38a 95 ca et un site secondaire de 6 ha 06 a  05 ca réservé aux tirs des feux d’artifices, aux essais et aux brûlages.

Ces deux sites sont séparés par la route départementale RD6 sur laquelle circulent chaque jour entre 1500 à 2000 véhicules dont les services de ramassage scolaire.

Lorsqu’au mois de mai 2010, un Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) correspondant à un site SEVESO, classé haut risque, a informé la population de l’importance réelle du danger, des représentants de riverains, du camping dont le terrain jouxte la société, et des usagers de la route départementale se sont regroupés dans une association. Une pétition a regroupé rapidement 700 signatures dont celles de dix conseillers municipaux, d’une grande partie de la population et de communes voisines, ainsi que des usagers de plusieurs communes de l’Ain et du Rhône, avant que le Préfet de l’Ain ne signe, le 21 janvier 2011, le PPRT.

Il convient de rappeler que le site se trouve dans les Dombes, région humide à protéger en priorité, au cœur du projet NATURA 2000, au sein des zones ZICO de protection des oiseaux, ZNIEFF zone naturelle d’intérêt pour l’environnement de la faune et de la flore et à proximité de la fondation Pierre Vérots .

De plus, l’insécurité du site a été démontrée par cette association : état défectueux des clôtures, chutes d’arbres ou végétation non contrôlée (obligation d’absence de toute végétation à moins de 10 m de tous les dépôts), risque d’effets dominos en cas d’accident pourtant signalés par les représentants du CLIC ( Comité  Local d’Information et de Concertation) à diverses reprises, concentration des dépôts les plus dangereux regroupés au Nord sur moins de 10 ha.

On constate aussi une augmentation des nuisances avec des tirs au delà même de la zone de tirs et d’essais et avec l’accroissement des fréquences en parallèle à l’énorme augmentation du stockage. Or une possibilité de stockage à 600 tonnes a également été évoquée par le presse.

Vous ne manquerez pas de considérer le caractère relatif d’un  PPRT au regard d’accidents déjà survenus en plusieurs lieux et pays avec des tonnages pourtant bien inférieurs, comme par exemple à Enschede au Pays Bas, le 13 mai 2000 où l’explosion d’une usine de feux d’artifices causa la mort de 22 personnes (974 blessés).

Vœu :

En conséquence, le Conseil régional Rhône-Alpes demande qu’il soit procédé à une étude indépendante des risques du site de la société UKOBA de St-Jean-de-Thurigneux.

Demande à M. le Préfet de Région et à M. le Préfet du département de l’Ain de prendre toutes dispositions pour ordonner la clôture effective du terrain tant que le site continue de fonctionner.

Demande également l’organisation d’une table ronde incluant les pouvoirs publics (représentants du Conseil régional, général, municipal), la direction de la société, Chambre de commerce Rhône-Alpes, les représentants des associations de riverains, afin d’envisager les modalités de regroupement des activités des sites de PYRAGRIC à Rilleux et de sa filiale UKOBA à St-Jean-de-Thurigneux en vue de permettre le développement de ces sociétés en un site isolé ne présentant pas de risque pour la population avoisinante.

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