B. Gollnisch : « Le Front National est un parti normal et légaliste »

Nous reproduisons ci-dessous une interview qu’a donné notre président de groupe, Bruno Gollnisch, à « gazette.INFO » :

Bruno Gollnisch (Front National) s’inquiète pour l’Europe, ne s’étonne pas des émeutes qui ont embrasé la Suède au mois de mai et assure que le Front National est un parti comme les autres.

>> GazetteINFO.fr : Le Front National réclame depuis longtemps la préférence nationale. En Grande-Bretagne, le Premier ministre David Cameron a évoqué cette possibilité…

Bruno Gollnisch : Il l’a fait sous la pression, car en Grande-Bretagne, la situation de l’immigration est dramatique. On sait que des communautés, et notamment la communauté pakistanaise, a des membres violents, qui refusent de s’intégrer dans la société britannique.

>> La Suède a connu au mois de mai des émeutes urbaines très sérieuses. Comment analysez-vous cela ?

La Suède n’est pourtant pas un pays au passé colonial connu. Ces émeutes avaient une dimension avant tout ethnique, et même anti-suédois. Mais faut-il s’en étonner ? L‘Europe est devenue une vraie passoire. Les gouvernements occidentaux ont opté pour la politique du remplacement, celle des peuples européens par d’autres venus d’Afrique, d’Asie… C’est dangereux, et je ne comprends pas pourquoi cela ne soulève pas plus d’interrogation. Je crois surtout que les socialo-communistes français regardent cela avec une vraie complaisance. Il y a en Europe, et notamment en France, une tendance à l’auto flagellation. Sous prétexte que nous avons été un pays colonisateur, on se doit d’accueillir toute la misère du monde, à nos frais, avec des populations qui, dans certains cas, refusent de s’intégrer.

« Nos diagnostics sont souvent les bons »

>> Marine Le Pen a réussi son opération dédiabolisation du Front National. En mesurez-vous les effets ?

D’abord, lors de l’élection à la présidence du parti, début 2011, certains ont tenté de m’opposer à Marine Le Pen, en affirmant que j’étais opposé à cette dédiabolisation, ce qui était évidemment une absurdité. Je crois que les gens s’aperçoivent que nous sommes un parti normal, légaliste, qui dit les choses et propose des solutions. Nos diagnostics sont souvent les bons.

>> Sur quels thèmes ?

L’Europe. On a clairement menti aux citoyens européens, et donc aux Français, en leur disant que l’Euro serait vecteur de stabilité, qu’il ferait baisser les prix. On voit le résultat… Nous avons dit la vérité sur l’immigration, la délinquance, l’arrogance et la brutalité des voyous. Qui peut nier tout cela ? Seulement, à la différence des autres partis, le FN en parle.

>> On dit souvent que Marine Le Pen veut le pouvoir, ce qui n’était pas forcément le cas de son père, Jean-Marie Le Pen…

C’est une erreur. J’attends que Jean-Marie Le Pen publie ses mémoires, pour rétablir la vérité. Il faut quand même se rappeler que le pouvoir ne lui a jamais été offert sur un plateau. On disait que le Front National était l’œuvre d’un seul homme, qu’il exploserait après son départ. Or, il n’en est rien. Rien n’a été fait pour aider le FN, qui parvient à atteindre en moyenne à chaque élection 18-20 %, malgré des modes de scrutin défavorables. Mais si le pouvoir est accessible par les urnes, nous le prendrons bien volontiers…

 Source : GazetteINFO.fr (05/06/2013)

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