Liaisons routières départementales – RD 1091 : opérations routières liées à la fermeture du tunnel du Chambon

Explication de vote par Bruno Desies – 23 juin 2016

Rapport n° 554


Bruno Desies (FN) sur la politique routière… par FNRhoneAlpes

Monsieur le Président,

Il y a presque un an l’effondrement du versant montagneux à la hauteur du tunnel du Chambon, sur la route RD1091 entre le barrage du Chambon et La Grave, venait bouleverser les conditions de vie des habitants de la haute vallée de la Romanche, au-delà du tunnel du Chambon et des deux côtés du col du Lautaret.

A l’échelle du temps géologique, on ne peut pas dire que les autorités aient tergiversé le temps de comprendre l’ampleur du phénomène, d’envisager les mesures d’urgence et de réaliser les études des solutions envisageables.

Certes les navettes fluviales qui ont fonctionné à partir du 26 août 2015 pour les urgences et les déplacements des riverains auraient pu être mises en place au moins deux mois plus tôt, le tunnel étant fermé depuis le 10 avril 2015.

Engagés fin juillet 2015, les travaux de la piste de secours de 5 km, sur la rive opposée du lac de retenue, ont été achevés le 24 novembre 2016. Ce n’est bien sûr qu’un pis-aller compte tenu des réparations constantes de cet itinéraire à flanc de montagne non stabilisée. De plus, cette piste ne reçoit que le tiers du trafic antérieur. On devine l’impact sur les entreprises qui en dépendent.

Le choix d’un tunnel de dérivation pour rétablir la circulation ayant été acté, sa construction est en cours pour se terminer fin 2016.

Compte tenu de l’ampleur des travaux et de l’urgence, le département de l’Isère a fait appel à l’Etat et aux régions Provence Alpes Côte d’Azur et Auvergne Rhône-Alpes. La région Auvergne Rhône-Alpes, pour sa part, est engagée pour 15% du montant total des 33 millions budgétés (6,22 M€ pour la piste de secours et 26,60 M€ pour le tunnel). Il s’agit là pour la région d’une priorité absolue compte tenu de l’impact économique sur les populations affectées.

Au vu du rapport qui nous est présenté fin juin 2016, nous ne pouvons que nous étonner du temps qu’il aura fallu pour constituer ce dossier. De plus nous doutons qu’à ce jour aucun paiement n’ait été effectué, notamment pour la piste de secours budgétée pour la part Auvergne Rhône-Alpes à 933.000 €, et ce, bien que celle-ci soit achevée depuis le 24 novembre 2015. Si tel était le cas nous nous trouverions face à un cas affligeant mais non isolé de gestion dilettante des priorités alors que la munificence du Président s’exprime si facilement par des subventions sans queue ni tête au bénéfice d’entreprises qui n’en ont pas besoin. Nous souhaitons nous tromper aussi nous vous remercions par avance de toute information sur le calendrier des paiements effectués à ce jour.

Par ailleurs, les aides destinées aux acteurs économiques et aux collectivités impactés que nous avons identifiées – 200.000 € sous forme de subvention aux entreprises et 60.000 € pour des navettes héliportées – sont dérisoires au regard des dommages subis sur la durée (déplacements professionnels et scolaires, pertes d’activité, etc.). A titre de réparations, serait-il envisageable que les services de la région se rapprochent en urgence des riverains afin de compléter leur compensation et assurer la relance du tissu économique de cette partie du territoire ?

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