Explication de vote d’Agnès Marion – 30 novembre 2017

Rapport n° 1034

Le 30 novembre 2017, en Assemblée plénière du Conseil régional Auvergne – Rhône-Alpes, Agnès Marion s’est prononcée sur la renaissance du « Musée des tissus et des arts décoratifs » à Lyon dont Laurent Wauquiez revendique l’initiative :

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Conseillers régionaux,

Avec tous les Lyonnais et les amoureux du patrimoine français, mon groupe se réjouit que le Musée des Tissus et des Arts décoratifs soit sauvé in extremis. C’est évidemment ce que nous voulions et nous serions vraiment mauvais coucheurs de nous opposer à ce rapport, tant il récupère les propositions du Front National. Exemple : le nouveau Musée des Tissus se dotera entre autres moyens d’un centre d’expertise sur les métiers d’art et de la restauration associant un lieu de formation professionnel de référence à l’échelle nationale pour les métiers du tissu et un centre de ressources internationales.

Voilà donc la mise en pratique à l’échelon régional de la mesure 112 des engagements présidentiels de Marine Le Pen, à savoir lancer un grand plan national de création de filières des métiers d’art dans nos territoires et implanter un réseau national de pépinières d’artistes.

Qu’il est réjouissant d’avoir gagné la bataille des idées, Monsieur le Président, et de voir l’identité enfin valorisée et protégée par les mêmes qui la moquaient et la combattaient hier.

Certains esprits narquois verront dans ce rapport mis à l’ordre du jour de cette plénière une belle aubaine à deux semaines d’un scrutin interne de votre parti. Il faut bien donner des gages à l’électorat de droite attaché à son identité et ce d’autant plus lorsqu’on s’est choisi pour numéro 2 une ambitieuse politicienne, Virginie Calmels, qui a fait il y a quelques mois une offre de services ministériels à un certain Emmanuel Macron.

Nous aimerions croire que, loin de tout calcul bassement politicien, vous vous êtes sincèrement rangé à la philosophie du Front National en matière de politique culturelle, à savoir non seulement conserver, mais aussi et surtout transmettre, enraciner et cimenter les Français entre eux par une philosophie génialement résumée par Gustav Mahler qui disait : « La tradition n’est pas la vénération des cendres, mais la passation du feu », sans quoi les esprits narquois (toujours eux) diront que si Macron est le maître des horloges, vous semblez être, vous, Monsieur le Président, le maître du calendrier.