Rapport Développement durable de la Région Auvergne – Rhône-Alpes pour l’année 2017

Explication d’Olivier Amos – 29 novembre 2017

Rapport n° 1029

Assemblée plénière du Conseil régional Auvergne – Rhône-Alpes du 29 novembre 2017 : Olivier Amos a pointé les faiblesses de la politique régionale auvergnate et rhônalpine du développement durable :

Monsieur le Président,

Ce rapport est pavé de bonnes intentions : beaucoup de saupoudrage de projets, mais quelle vision d’ensemble ?

Ces propositions surfent sur la vague du green-business mais évitent de poser les questions de fond :

  • Lutter contre la pollution, tout le monde est d’accord, mais d’où viennent ces nuages de particules fines ? Pourquoi tous ces camions traversent-ils l’Europe ?
  • Investir dans la recherche de véhicules propres, c’est très bien, mais où seront-ils fabriqués ? à quel coût humain et environnemental ?
  • Recycler les déchets c’est formidable, mais pourquoi en produit-on toujours plus ? Pourquoi change-t-on d’électroménager 3 fois plus souvent qu’avant ?

On a l’impression que vous courrez après la marotte environnementale pour obtenir votre brevet d’ « eco-politique ». Si ça n’existe pas encore il faudra le breveter !

Le terme Durable vient de l’anglais « sustainable » : traduit par soutenable, viable, supportable.

A tant insister sur le Développement durable, on finit par se demander si jusqu’à présent les politiques de développement menées par vos collègues étaient (par opposition) insoutenables ?

Je note avec amusement qu’on ne parle plus de réchauffement mais de changement (ou dérèglement) climatique. Est-ce le prélude au « refroidissement » annoncé de la Terre ? Si l’on en croit les astrophysiciens les conditions sont réunies pour atteindre en 2030-2040 un « minimum de Maunder » de l’activité solaire, comparable à celui du 17ème siècle, qui pourrait bien changer la donne climatique…

En attendant, pour financer ce green-business on multiplie les impôts et taxes (une cinquantaine en France, qui représentent 40 milliards d’€/an), les contraintes, la culpabilisation, parfois les fatwas…

Un observateur attentif de ce consensus écologique notera que le CO2 ne représente que 0,05% des gaz à effet de serre, dans une équation où l’on omet le principal : la vapeur d’eau.

Un autre, plus taquin, s’étonnera qu’on fasse tout un foin pour une augmentation de la température du globe de 0,7°C en un siècle, alors qu’elle a varié de plus de 3° au Moyen-Age, sans aucun apport humain…

Des scientifiques espiègles ont même relevé dans le dernier rapport du GIEC que la température globale n’augmente plus depuis 20 ans (la banquise arctique s’épaissit, l’antarctique bat des records de superficie…)

Les plus perspicaces auront même remarqué que les variations de CO2 sont la résultante des variations de température, et non l’inverse.

Enfin, les plus téméraires auront compris que l’augmentation du CO2 a aussi des effets bénéfiques sur l’environnement (le Sahel reverdit, de nouvelles terres cultivables apparaissent dans le Nord de l’Europe). Le météorologue Philippe Verdier l’a appris à ses dépens…

Bref, le climat est un système chaotique et par conséquent toute prévision à long terme est impossible, ce que le GIEC reconnaissait déjà dans son rapport de 2007.

Il faut commencer par respecter l’Homme pour pouvoir respecter la nature (cf. la philosophie personnaliste d’Emmanuel Mounier)

  • En ayant une approche causale et non curative :
  • Relocaliser les productions
  • Abandonner cette religion consumériste (obsolescence programmée, culte du progrès…)
  • Arrêter la Métropolisation du territoire au détriment des périphérie (cf. Guilluy)

Finalement les seules choses qui ne sont pas durables, ce sont vos promesses et les groupes politiques de cette assemblée…

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