Plan ambition cheval

Intervention de Stanislas Chavelet – 29 mars 2019

Rapport n° 2751

En Assemblée plénière auvergnate et rhônalpine du 28 mars 2019, Stanislas Chavelet s’est prononcé sur le « Plan ambition cheval » :

Monsieur le Président, chers collègues,

Vous nous proposez ce plan Ambition Cheval pour un financement global de 7,4 M€. Vous le savez, notre groupe est favorable à ce type d’aides directes si toutefois elles ne se traduisent pas par une arrière-pensée électoraliste. N’ayons pas l’esprit chagrin et ne boudons pas notre plaisir.

Nous sommes naturellement sensibles au soutien à cette filière qui a particulièrement souffert d’une fiscalité fluctuante, d’une baisse significative des naissances (moins 27 % entre 2007 et 2017), d’une baisse de 10 % des licenciés de 2013 à 2018. Ce secteur représente pourtant une part importante du patrimoine et du génie français dans toutes les disciplines du genre, notamment sportives.

Nous souhaiterions cependant des éclaircissements sur deux points. Vous prévoyez 900 000 € d’aides aux aménagements des hippodromes, or ces derniers sont déjà fortement soutenus par les Communes voire par certains commerces. Notre subvention est-elle à ce point indispensable pour cette activité ? Ne pourrait-elle pas être reportée sur d’autres volets de ce plan ? Sachant d’autre part que l’association France Galop est financée à 100 % par le PMU, celle-ci ne gère pas l’hippodrome de notre région, mais dans la nouvelle règlementation, France Galop est investie d’une mission de service public : élaboration et tenue du code de courses, organisation des courses, conditions d’attribution et de répartition des allocations, primes, prix, modalités de régulation des courses et de la filière, équipements nécessaires à l’organisation des courses, sélection des chevaux, formation professionnelle. La question est de savoir si on peut avoir un fléchage juste pour les hippodromes dans ce rapport.

Nous avons une deuxième interrogation. Vous prévoyez une aide aux éleveurs qui, tout confondu, avoisine les 1,4 M€ mais rien n’apparaît de spécifique à un type d’élevage essentiel : la sauvegarde des races locales anciennes. En France, beaucoup de races sont confrontées à une baisse de la population plus ou moins inquiétante, notamment les races asines de chevaux de trait. Parmi les chevaux de trait, on retrouve l’ardennais, l’auxois, le boulonnais, le breton, le cob normand, le comtois, le mulassier du Poitou, le percheron, le trait du nord, dans les poneys, le landais, le pottok, et dans les chevaux, le camargue, le castillon, le corse, le mérens. Dans notre région, j’ai été sensibilisé à la sauvegarde de la race Auvergne.

Si des efforts ont été faits, cette dernière peine malgré tout à se régénérer même s’il est vrai que la situation tend à s’améliorer lentement. J’ai vu hier un naisseur qui me disait qu’il y avait 32 chevaux d’Auvergne il y a une trentaine d’années et qu’ils étaient aujourd’hui aux environs de 700 mais qu’il avait fallu faire de la consanguinité et prendre dans les autres races, notamment le mérens. Ils sont inquiets de la reconduction de leur prime…

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