En 2020, la mobilité, soi-disant grand défi environnemental, sera surtout un enjeu sociétal

Communiqué de Muriel Coativy – 25 juillet 2019

Courant juillet, Oullins est devenue la 1ère ville de la Métropole de Lyon à limiter sa vitesse de circulation à 30km/h sur toute la commune et M. Kimelfeld, président de la Métropole, sous la pression des lobbies verts comme La Ville à vélo ou le collectif Valve, invite toutes les communes à ce que la limite de 30km/h devienne la norme en ville. A l’image de ce qui existe déjà dans l’agglomération grenobloise.

A l’heure où l’«écologie» permet les décisions les plus liberticides qui soient, cette normalisation à 30km/h est une fausse bonne idée et ne résoudra pas les problèmes :

  • Ce n’est pas la circulation des voitures en France qui est à l’origine du réchauffement climatique de la planète. C’est le charbon dans le monde.
  • S’attaquer à la pollution de l’air est louable mais en France, 216 personnes décèdent chaque jour du tabagisme (chiffres 2015), 1ère cause de mortalité prématurée évitable. Le poids des lobbies n’est sans doute pas le même !
  • Pour tous ceux qui tentent cet été de dormir la fenêtre ouverte, la nuisance sonore vient-elle des voitures circulant à 50km/h ou de tous ces « jeunes » s’amusant en toute impunité jour et nuit dans ou sur leurs petits bolides trafiqués ? On fait quoi pour eux ?
  • Quant à la sécurité des piétons, la ville sera-t-elle vraiment plus apaisée et ceux-ci plus en sécurité lorsque la règle est justement de les déresponsabiliser en leur permettant de traverser n’importe où ? Et tous ces vélos et nouveaux engins non motorisés à deux roues, seront-ils eux-aussi contraints par cette limite de vitesse à 30km/h voire 20km/h dans les zones de rencontre qui vont être de plus en plus nombreuses ?

Au fond, le plus grave est la déresponsabilisation des automobilistes. Le code de la route est clair ; chaque usager de la route doit adapter sa vitesse aux dangers de la circulation. Il passe un permis de conduire à cet effet.  Là où la vie locale est prépondérante (hyper centre, abords d’écoles …), une vitesse réduite s’impose mais les contraintes ne sont pas les mêmes selon les horaires de la journée. Pourquoi ne pas faire comme aux USA où la limitation de vitesse est différenciée en conséquence.

Le vrai problème au fond n’est ni écologique ni sécuritaire. Il est idéologique. Tout est fait pour éradiquer les véhicules motorisés des zones urbaines, sous la pression des lobbies verts. Et il est financier. Ce n’est qu’une énième mesure pour vous soutirer point de permis et argent. Flashé à 35km/h sur une zone déserte quoi que urbaine, il vous en coûtera 1 point et 90 € (contre 45 € hors agglomération) soit, pour un smicard, 2 jours de travail !

Oui la mobilité sera le sujet crucial de ces municipales et métropolitaines 2020 mais au-delà d’être un sujet environnemental, ce sera avant tout un problème sociétal. Que nos édiles lyonnaises qui ne connaissent ni le taux horaire du SMIC ni la galère quotidienne des usagers des TCL ou des TER redescendent sur terre !

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