FAIRE D’AUVERGNE-RHONE-ALPES LA PREMIERE MONTAGNE DURABLE D’EUROPE (avec amendement)

Rapport n° 5902

Intervention d’Alexis Jolly – 14 octobre 2021

Le 14 octobre 2021, en Assemblée plénière du Conseil régional Auvergne – Rhône-Alpes, Alexis Jolly a commenté la politique régionale de montagne :

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Annoncé à grand renfort de plan de communication savamment orchestré, le nouveau plan pour la montagne présenté à l’occasion de votre déplacement au Grand-Bornand le 16 septembre dernier, est qu’on le veuille ou non, un projet ambitieux et dans l’air du temps.

Personne dans cette assemblée ne souhaite un retour en arrière avec la libération toujours plus importante de polluants dans l’atmosphère, tous ici ayant bien pris conscience des effets du changement climatique dans les Alpes, des effets plus visibles ici qu’ailleurs.

Plus d’un an et demi après l’arrêt de la saison hivernale, une situation inédite provoquant de nombreuses difficultés pour tous les acteurs touristiques, l’Etat et les collectivités se devaient naturellement de soutenir le monde économique de nos stations.

Ce plan souhaite répondre à un nouvel objectif : celui de faire de notre Région, la première montagne durable d’Europe. Et si les objectifs sont ambitieux, de nombreuses stations françaises, des petits domaines aux grands domaines, ont déjà pris depuis plusieurs années des engagements en faveur d’une montagne plus durable.

Le label Flocon Vert développé par l’association Mountain Riders qui garantit l’engagement durable des destinations de montagne, a distingué plusieurs stations comme celle de Chamrousse, de Châtel ou encore de Megève.

Le trophée Cimes durables, qui permet aux stations volontaires d’optimiser leur politique de développement durable, a reconnu les actions d’autres domaines comme celui de Saint-François Longchamp. Elles ont participé à des travaux de récupération des eaux de fonte des neiges, à engazonner les pistes de ski, à recycler le matériel de ski, etc.

La station des Carroz dispose depuis 2013 d’un télésiège alimenté en hydroélectricité, en éolien et en photovoltaïque, mais aussi le premier hôtel bioclimatique. Quant à la station de l’Alpe d’Huez, elle propose déjà l’autopartage des voitures électriques.

En réalité, les acteurs économiques de la montagne, et plus globalement, les habitants des zones de montagne ou rurale s’engagent depuis longtemps au quotidien pour minimiser l’impact de l’homme sur la nature, loin des idéologies punitives commandées par certains urbains.

Alors ce plan montagne viendra soutenir davantage financièrement toutes ces bonnes volontés, ces projets qui naissent et prouvent leur efficacité.

Dans une période où les effets sur les changements climatiques pèseront sur les activités de nos domaines skiables, il est nécessaire d’anticiper, et d’engager les politiques publiques vers un tourisme plus varié que dans le passé. C’est pourquoi une part des dépenses d’investissement doivent être dirigées vers le tourisme de 4 saisons pour les stations les plus vulnérables. Mais l’apocalypse n’est pas encore pour demain. Le rôle de notre collectivité est de poursuivre encore les investissements pour assurer l’enneigement des pistes, car dans les Alpes il neige encore l’hiver, et le monde entier connait la réputation de nos domaines skiables.

Pour autant, il faut savoir reconnaitre lorsque certains domaines sont condamnés. Et même si cela nous crève le cœur, se donner les moyens financiers d’anticiper la fin de viabilité de certaines stations et concourir à un programme de transition. C’est le choix qu’a fait la station de Métabief dans le Doubs qui anticipe la fin du ski alpin à l’horizon 2030-2035.

Il faut donc accompagner l’offre touristique pour se diversifier comme elle le fait depuis plusieurs années : aménager des voies de VTT, des sentiers de randonnée, le remplacement des navettes polluantes par des navettes hydrogène, la construction de centres aquatique comme le font la Suisse et l’Allemagne, la découverte du « montainboard », du skate électrique, de la luge tout terrain, et d’un retour vers la découverte de la nature et de l’environnement.

Si ce plan est ambitieux il pourrait l’être encore davantage, et c’est pour cette raison que nous nous abstiendrons sur ce rapport.

Je vous remercie.


Remplacer les navettes thermiques par des navettes à moteurs à hydrogène

Amendement présenté par Brigitte Piroux Giannotti

Exposé des motifs :

La Région Auvergne-Rhône-Alpes se fixe comme objectif de devenir la première montagne durable d’Europe et présente plusieurs politiques sectorielles pour y parvenir.

La part de l’énergie hydrogène doit être prédominante, compte tenu de l’alternative qu’elle présente aux énergies fossiles.

Dans notre Région, la flotte de navettes menant aux stations de ski fonctionne encore avec des moteurs thermiques qui participent à leur manière à la dégradation de la qualité de l’air en montagne.

La Région qui souhaite s’engager à soutenir les domaines skiables pour l’équipement de véhicules hydrogène principalement les dameuses, devrait également soutenir financièrement les collectivités locales à remplacer les autocars polluants par des autocars à moteurs à hydrogène.

AMENDEMENT :

Il est proposé d’ajouter un point II.8) :

« REMPLACER DES AUTOCARS DES COLLECTIVITES A MOTEURS THERMIQUES PAR DES MOTEURS A HYDROGENE. »

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