Bilans 2020

Rapport n° 6147

Intervention de Christel Dupré – 16 décembre 2021

En Assemblée plénière auvergnate et rhônalpine du 16 décembre 2021, Christel Dupré a analysé les bilans de la Région pour 2020 en matière de finances, administration générale, la formation et l’apprentissage :

Monsieur le Président, chers collègues,

Le rapport d’activité 2020 présenté met en lumière l’organisation régionale. On voit ici le bon côté des choses, le côté agréable de l’argent attribué aux bénéficiaires.

Vous nous présentez des subventions, des aides, des accompagnements, dont les finances trouvent leur source au niveau régional, au niveau national et au niveau européen.

Avant de puiser dans ces ressources il a fallu verser au pot, et oui ! l’argent ne tombe pas du ciel, il est Inutile de rappeler que la France est la reine des taxes, que les citoyens de la région Auvergne –Rhône-Alpes financent ces aident par leurs impôts, par les taxes. N’oublions jamais que l’argent public est à la base de l’argent privé.

La préoccupation première des Français est le pouvoir d’achat, elle est justifiée par le constat malheureux de la pauvreté grandissante dans notre pays, pauvreté dont vous, vos prédécesseurs et la majorité actuelle  êtes responsables.

Se voire accompagner par la région est glorifiant mais quel est le rapport réel entre d’un côté les aides et de l’autre ce qu’il a fallu verser pour obtenir ces aides ?

Là où je veux en venir Mr le président, c’est ce que la région donne à l’Europe et ce qu’elle reçoit en retour.

En 2020 La France a donné 7 milliards de plus à l’Europe qu’elle n’a reçus, il serait intéressant de connaitre ce que coûte l’Europe à la région, car nous donnons plus que nous en recevons.

Il y aurait là une manne financière à la hauteur de nos besoins pour se développer.

SUR LE RAPPORT ÉGALITÉ FEMMES-HOMMES :

Nous partageons tous ici le fait d’accepter l’égalité Homme Femmes, nous avons tous notre place dans la société et chacun dans ses compétences.

Ce serait une erreur de vouloir absolument un rapport à 50/50 dans toutes les disciplines professionnelles, dont nous voyons dans ce rapport dans certaines disciplines + de femmes (par exemple la santé), et dans d’autres + d’hommes (par exemple le bâtiment).

Ce qui doit ressortir, c’est la compétence à répondre à une exigence de la profession, qu’elle soit intellectuelle, physique, ou encore de disponibilité liée à l’organisation familiale.

Je m’attarderai plus sur le chapitre de la violence faite aux Femmes.

La violence faite aux femmes est l’une des violations des droits humains les plus répandus dans le monde, elle constitue la manifestation la plus aigüe de l’égalité Homme-Femme.

La déclaration des Nations Unies les lie explicitement à la domination des Hommes et à la subordination des Femmes.

En mars 2021, le service statistique du Ministère de l’intérieur a publié une approche croisée sur les victimes du sexisme en France réalisée à partir des procédures enregistrées par les forces de sécurité dans la cadre du Conseil de la Vie Sociale en 2019.

Selon la nomenclature établie pour les besoins de Haut Conseil à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes, (HCEFH) 209 000 personnes ont été enregistrées comme victime de crime ou délit sexiste par la police et la gendarmerie dont 182 000 cas étaient des femmes, soit 87%.

Les violences faites aux femmes sont largement consenties dans le cadre familial.

Les personnes mises en cause étant pour 91% des hommes.

Nous connaissons certaines formes de violences dont le sujet a été abordé dans la commission de la santé, notamment celle de l’excision, et là ce n’est plus une question de budget mais de volonté politique dont il va falloir oser imposer notre fermeté sur ces traditions ancestrales pratiquées encore aujourd’hui sur des femmes et petites filles, dont on estime que 60 000 femmes excisées vivent aujourd’hui en France.

Les violences ne s’arrêtent pas à cette mutilation, le communautarisme, contre lequel vous ne luttez pas vraiment, nous apporte son lot de discrimination.

Le voile imposé aux jeunes filles contre leur volonté est une agression acceptée aujourd’hui en Europe, cette pratique religieuse imposée par les hommes, seulement par les hommes, est inacceptable.

Récemment, j’ai observé trois jeunes filles d’une quinzaine d’années assises sur un banc au centre-ville de Roanne, l’une d’elle était voilée, elle était installée au centre, le visage livide, comme égarée, exclue, ne semblant plus se retrouver dans la société dans laquelle elle vit, elle était soutenue par ses deux collègues assises de chaque côté.

Quel tableau morbide !

Nous comprenons mieux que de voiler des petites filles de 6 à 10 ans est plus aisé que des adolescentes de 15 ans.

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