Tribune libre parue dans Rhône-Alpes 30 / automne 2013, p. 21
Depuis près de cinquante ans, l’Éducation Nationale considère la formation aux métiers comme un enseignement de seconde zone réservé aux enfants dits en « échec scolaire ». Et les familles tombent dans le leurre du bac facile et des études supérieures pour tous. L’expérience montre pourtant que l’on accède plus facilement à un métier par l’apprentissage, alors que les diplômés gonflent les chiffres de Pôle Emploi.
Pire, nos gouvernants successifs ont pesé à la baisse sur les salaires des travailleurs en faisant appel à une forte immigration de travail d’abord, puis en favorisant l’euro-mondialisation qui a poussé nos entreprises soit vers la faillite, soit vers les délocalisations.
Après l’abandon par les familles de leur mission éducative, après l’échec de l’Éducation Nationale, il s’agit dorénavant de gérer les effets collatéraux de l’immigration par l’apprentissage, donnant de facto à ce dernier une image négative d’échec programmé. Lire la suite