Plan régional en faveur de la filière forêt-bois

Explication de vote de Sophie Robert – 29 septembre 2017

Rapport n° 777

Le 29 septembre 2017, en Assemblée plénière du Conseil régional Auvergne – Rhône-Alpes, Sophie Robert a salué la promotion de la forêt et des bois régionaux par la Région :

Monsieur le Président, chers collèges,

Vous en êtes témoin, j’ai tendance à râler fortement sur les dossiers qui me semblent incomplets et là, je voudrais saluer le travail qui a été fait sur ce rapport. Le but, le financement et les moyens de mettre en œuvre notre soutien à la filière bois sont très précis. A tel point que j’ai cru relire mon programme lors de l’élection législative sur le sujet. Donc oui nous voterons avec beaucoup d’enthousiasme ce Plan régional.

En plus de ce plan, nous devrions aussi tenir compte de la conjoncture mondiale :

Demain, la Russie inondera le marché du bois avec ses résineux de qualité médiocre venant du fond de la toundra (jusqu’à lors inexploités en raison des coûts de transports).  Demain la production de bois en Amazonie et en Afrique s’essoufflera, car cette ressource alimente de plus en plus de nouveaux arrivant, et quasiment aucun effort de gestion ni de reboisement n’a été fait.

En France, nous produisons l’excellence (douglas, chêne… soit des bois de haute qualité mécanique et durable). Nous pouvons déjà nous orienter vers une position de fournisseur de bois de haute qualité, d’autant que notre forêt est vieillissante, soit beaucoup de bois à maturité sur pieds, en réserve. Nous avons donc les disponibilités pour alimenter un marché de taille continental (l’Europe). Ainsi, seuls nos concurrents seront impacté par l’arrivée sur le marché des bois Russes (résineux « bois blanc »). Nous, par notre virage stratégique vers des résineux « bois rouges » (douglas, et même mélèzes) nous pourrons occuper des marchés de niche à haute valeur ajoutée. Le douglas, certes plus cher à l’achat a également l’avantage de ne pas avoir besoin de traitement.

Donc beaucoup de potentiel pour l’avenir de la sylviculture française.

Et pourtant nous exportons du bois brut et nous importons des produits finis. L’exemple le plus marquant est celui du chêne que l’on exporte brut en Chine (nous sommes effectivement « le grenier à chêne du monde », les chinois le transforment en parquet pour mieux nous le revendre en France …

C’est l’illustration parfaite de la nécessité de mettre des bannières douanières protectrices comme nous le demandons depuis si longtemps au Front National, mais je ne vais pas refaire la campagne présidentielle dans cette assemblée, je lance juste des pistes à la suite des amendements proposés, montrant comme nous pouvons donner l’exemple en favorisant le bois local par des clauses lors de nos marchés publics.

De plus, pour favoriser la restructuration du foncier forestier comme il en question dans le rapport, il serait nécessaire de simplifier la régularisation des biens sans maître forestier mais là encore ce n’est pas de notre compétence, alors au moins au niveau régional, par ce plan, nous contribuons à faire avancer cette filière d’avenir pour nos emplois, nos campagnes et notre environnement.

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