Intervention de Christian Grangis – 27 mai 2010
Rapport n° 10.07.307
M. le Président chers collègues,
Le rapport qui nous est proposé, « adhésion au groupement d’intérêt public ATEN », a retenu toute notre attention :
- on nous demande d’approuver la convention constitutive,
- de décider d’une représentation de la région,
- de donner délégation à la commission permanente pour les modalités techniques et financières.
La Région Rhône-Alpes n’aura dans cette structure que 2% à peine des sièges au conseil d’administration. Ce qui veut dire que nous n’aurons pas un impact suffisamment lourd pour décider quoi que ce soit.
Dans ce conseil d’administration l’opposition à l’exécutif ne sera pas représentée puisque un seul conseiller régional titulaire et un suppléant seront désignés, nous ne pourrons donc pas avoir un droit de regard, mais pour des spécialistes de la démocratie participative comme vous M. le Président cela ne nous étonne pas.
Nous avons bien compris que les contributions annuelles de chaque membre :
- en personnel
- en financement
- en matériel
sont fixées dans des conventions conclues pour trois ans entre les membres et le groupement. Celles-ci bien évidemment ne peuvent que monter en puissance, ce que en bon visionnaires avertis nous déplorons à l’avance.
En effet, vous prévoyez que le nombre de voix de chaque membre dépendra de sa contribution ; cela est logique, mais nous savons que chacun des membres souhaitera peser toujours davantage. La conséquence en sera que chacun voudra investir plus que le voisin pour accroître sa participation au conseil d’administration. Les conséquences seront lourdes en termes financiers, ou en création de nouveaux postes de fonctionnaires et vous aurez créé une nouvelle boite à sucres. Mais ce seront des fonctionnaires de plus, au moment même où l’État réduit ses effectifs dans des secteurs stratégiques comme :
- les services de santé,
- la police,
- la gendarmerie,
- la fonction publique d’État.
Alors que la gauche se plaint de cet état de fait, elle embauche à tour de bras avec l’appui de l’UMP
- dans les parcs régionaux qui en dix ans ont vu doubler leur nombre de fonctionnaires,
- dans les contrats globaux de développement, des centaines de postes d’animateurs et même des formateurs d’animateurs ont été créés.
Le Front National ne cautionnera pas cette politique qui, en pleine période de récession nous emmène droit dans le mur.
Je profite de mon intervention pour noter que le PS s’insurge contre l’ouverture à gauche de Sarkozy, mais accepte la collusion UMPS dans notre Région.
Pour preuve, comment en effet pouvez-vous expliquer, M le Président, que, dans tel parc naturel régional, où 7 candidats s’étaient présentés, l’UMP, qui n’a que 3 sièges, ait recueilli 8 voix sur 13 ?
Il est clair que les élus PS ont reçu l’ordre d’élire des élus de l’UMP, par ailleurs tout à fait estimables, certes, mais là n’est pas la question !
Tout ceci manque de clarté en même temps que de démocratie véritable.
Tous ces arguments vous l’aurez compris, ne peuvent que m’amener à ne pas voter votre rapport.
Merci de votre attention.