Convention cadre Etat-Région et politique des lycées (avec vidéo)

Intervention de Sophie Robert, Secrétaire départementale du FN de la Loire et Conseillère régionale – 19 juin 2014

Rapport n° 14.01.330 : Convention cadre Etat-Région

Rapport n° 14.01.331 : Financement des lycées privées sous contrat

Monsieur le Président, chers collèges,

sophie-robert-BLOG2Ce rapport vient définir des priorités partagées pour la réussite des élèves issu de la loi du 8 juillet 2013 de refondation de l’école inscrite dans le programme présidentiel de F. Hollande par lequel M. Peillon a voulu laisser sa trace dans l’histoire et quelle trace ? Directement éclipsé par la très polémique réforme des rythmes scolaires, il a réussi à se mettre à dos, les maires, les enseignants et les parents, jolie performance à l’image de tout ce qu’entreprend ce gouvernement Hollande.

Il est ici question de mettre en place ce partenariat entre la Région, le rectorat, et le personnel de direction des lycées qui doit permettre de fixer des objectifs et des moyens pour les réaliser.

La grande nouveauté proposée dans cette convention est l’entrée de la collectivité territoriale dans le contrat d’objectif des établissements.

Je vais passer sur le côté technique de la mise en place de ce flicage supplémentaire pour les proviseurs mais en France on aime bien mettre des strates supplémentaires, ni sur le suivi et l’évaluation du dispositif qui me semble être un tissu de belles intentions qui bien sur oubli la maitrise des dépenses publics en créant de nouvelles contraintes pour les proviseurs.

Je m’arrêterai surtout sur l’article 3 de la convention qui explique clairement le contenu de cette refondation de l’école pour – et je vous cite – « élever le niveau de tous les élèves et réduire les inégalités ».

Je m’inquiète donc pour mes enfants car je pensais que l’école avait la vocation de transmission des savoirs donc de l’enseignement.

Je pensais qu’enfin, on allait nous parler des méthodes d’enseignements, des matières essentielles à remettre à l’honneur, comme notamment dans le contenu de certaines matières comme l’histoire où la neutralité des enseignants semblent indispensable car on sait pourtant que certaines questions sont éminemment polémiques par exemple la colonisation, on sait l’impact que peut avoir la présentation sur des jeunes issus de l’immigration, comment leur faire respecter un pays qu’on leur présente comme responsable de l’exploitation de leurs grands-parents sans qu’aucun élément ne vienne relativiser ou positiver le rôle de la présence française.

Car vous voulez préparer les élèves à vivre en société et à devenir des citoyens responsables et libres, conscients des principes et des règles qui fondent la démocratie notamment en mettant en avant l’enseignement moral et civique, je pensais qu’il s’agissait de cette morale qui veut que l’on respecte les enseignants, de celle qui invite à respecter le pays qui vous fournit une éducation gratuite, ses symboles, son drapeau et ses représentants, de celle qui veut que l’on privilégie le travail, le mérite, la loi et le respect de l’autre.

Mais non, vous voulez continuer votre travail de sape de notre pays en utilisant les outils de l’école pour inculquer votre doctrine idéologique, l’éducation à la santé avec le pass-contraception et toutes les interventions et spectacles dans les lycées qui visent à détruire toute idée de beauté dans la relation amoureuse pour chercher le bonheur et l’harmonie, qui banalise le geste contraceptif et incite les jeunes à choisir l’avortement donc la mort plutôt que l’amour et la vie.

Et puis vous allez plus loin, on a bien compris que lorsque vous nous parlez de l’égalité filles-garçons, vous souhaitez accentuer le bourrage de crâne de nos enfants en amplifiant l’enseignement du gender institué par l’UMP en 2011 et en le mettant à toutes les sauces dans toutes les occasions.

Vous nous demandez donc de valider cette convention entre l’Etat et la région qui encore une fois va alourdir les procédures, rendre le travail des proviseurs encore plus compliqué, rajouter à nouveau de la dépense public, car le temps c’est de l’argent et pour quels effets ?

Une politique se juge à ses résultats et depuis 1995, l’enseignement français connait une régression très inquiétante : 30% des élèves qui sortent de nos écoles après 18 ans en moyenne sont des lecteurs mauvais ou médiocres.

Cela veut dire que, pendant toutes ces années, l’Éducation nationale n’a même pas réussi à leur apprendre à lire. Lire des consignes ou des panneaux de circulation est plus qu’une épreuve pour eux.

On essaie de masquer cette réalité en donnant aux professeurs des consignes pour relever les notes au bac !

La situation est très grave mais pas inéluctable : si on veut bien réduire le coût des administratifs, alors que les professeurs en activité sont eux considérés comme mal payés et surtout en revenir aux fondamentaux dans les écoles, avec des méthodes rigoureuses de bon sens et ayant fait leur preuve, en arrêtant les expériences pédagogiques catastrophiques, nous pourrons refonder l’école, pour qu’elle assure l’avenir de la Nation, en préparant les réussites de demain, en permettant aux jeunes Français de faire valoir leur mérites et en rendant possibles leurs projets.

Ce que vous nous proposé aujourd’hui c’est en fait, d’aggraver la situation de l’école qui n’est aujourd’hui qu’une machine à exacerber les particularismes, un laboratoire pour pédagogisme et une usine à chômeur !

Je vous remercie.


Sophie Robert (FN) sur la politique régionale… par FNRhoneAlpes

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