Le président du Conseil régional Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne (PS), a sollicité tous les groupes politiques à participer à un « Comité de suivi ». L’objectif de ce dernier est de préparer la fusion des régions Rhône-Alpes et Auvergne, décidée arbitrairement et sans consultation des instances concernées par le Président de la République, François Hollande (PS).
Voici la lettre adressée le 7 octobre 2014 à Jean-Jack Queyranne par Bruno Gollnisch, Président du groupe Front National :
Monsieur le Président,
Vous avez sollicité notre groupe politique afin qu’il prenne part à un Comité de suivi (il vaudrait mieux dire : un comité d’anticipation) de la réforme territoriale annoncée par le gouvernement.
Je vous remercie de cette démarche qui procède en I’occurrence d’un respect du pluralisme politique de notre Assemblée.
Cependant, en I’état actuel des choses, nous ne souhaitons pas y donner suite. En effet, il nous semble totalement prématuré de nous aventurer dans des spéculations administratives ou politiques sur ce stupéfiant projet de fusion de Rhone-Alpes avec I’Auvergne. Le gouvernement, pourtant de votre tendance politique, comme c’est le cas de 21 régions métropolitaines sur 22, n’a pour le moment trouve de consensus ni dans les collectivités impactées, ni devant le Parlement. Le récent changement de majorité au Sénat nous conduit d’ailleurs a imaginer très vraisemblablement un blocage de la deuxième chambre.
Nous ne cessons, comme d’autres, y compris dans la majorité gouvernementale, de dénoncer cette tentative de passage en force pour une réforme inutile, qui ne créera pas un Euro d’économie, tout au contraire. Elle répond en fait surtout à I’évidente exigence de Bruxelles, de créer des « mega-regions », susceptibles de mieux démembrer la souveraineté des nations.
Notre refus de participer à ce processus, est donc une décision politique et un acte symbolique : soucieux d’alerter nos administres, nous ne participerons pas a un Comité charge de programmer I’organisation de ces fusions tant que la Loi ne les aura pas consacrées, ce qu’il est encore possible d ‘éviter, ainsi que nous le souhaitons.
Je vous prie, Monsieur le Président et cher collègue, d’accepter que ce refus ne reste pas confidentiel, et d’agréer I’expression de mes sincères salutations,
Bruno Gollnisch, Président du groupe Front National