Contrat de plan Etat-Région 2015-2020 – volet territorial – projet de convention de territoire à fort potentiel de développement pour la Maurienne

Explication de vote d’Alain Breuil – 14 avril 2016

Rapport n° 372

En Assemblée plénière du Conseil régional Auvergne Rhône-Alpes, Alain Breuil s’est prononcé sur le projet de convention de territoire à fort potentiel de développement pour la Maurienne.


A. Breuil (FN) sur le CPER pour la Maurienne par FNRhoneAlpes

Le rapport présenté s’appuie sur plusieurs erreurs manifestes :

1) La première est que le Lyon Turin ne verra jamais le jour. Tout le monde le sait aujourd’hui : il est budgété à 27 milliards d’euros par la cour des comptes alors qu’il avait débuté à 15 milliards de Francs à l’époque de M. Million.
Ce que l’on sait moins c’est que les Suisses, pendant que nous causions du Lyon Turin, ont réalisé une traversée Nord/Sud de leur pays pour les trains au gabarit xxl. Ils inaugureront le nouveau tunnel du Saint Gothard en 2018. 57 kilomètres de long tout de même !… Et cette traversée concurrencera directement le Lyon Turin.

2) La deuxième erreur est que la Vallée de la Maurienne est dans un état de délabrement industriel avancé. Nous saurons dans quelques jours si l’usine Métal Temple de Saint Michel de Maurienne sera en liquidation judiciaire ou non. Par ailleurs, l’argent injecté par l’allemand Triret dans l’usine d’aluminium de Saint Jean (ex Alcan, ex RCO Tinto…) n’occulte pas le fait que cette usine bénéficie d’un tarif préférentiel d’EDF et que cela est de plus en plus dénoncé par les milieux internationaux au titre de la concurrence déloyale.
Les atouts de la Maurienne sont donc aujourd’hui bien minces. Un tourisme en déclin à cause du manque de neige, une agriculture bien mal en point malgré sa haute qualité…

Le rapport n’est donc qu’un cautère à 2.3 millions d’euros sur une jambe de bois. C’est à un tout autre niveau que devrait se situer notre débat et nos propositions :
Acceptons-nous que nos agriculteurs subissent la concurrence de pays ou la main d’œuvre est payée entre 4 et 5 euros ? Acceptons-nous que l’on nous dicte le prix du courant électrique que nous fabriquons et que nous sauvegarderions ainsi une industrie stratégique vendue dans le passé aux canadiens, aux espagnols et maintenait aux allemands ? That is the question !

Nous nous abstiendrons sur cette délibération.

Les commentaires sont fermés.