Matériel ferroviaire : attribution de subventions

Intervention d’Alain Breuil – 7 juillet 2016

Rapport n° 569

Assemblée plénière de la Région Auvergne – Rhône-Alpes du 7 juillet 2016 : Alain Breuil s’est prononcé sur les subventions attribuées par la Région à la SNCF, critiquant certaines pratiques :


Alain Breuil (FN) sur les subventions… par FNRhoneAlpes

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Dans cette délibération se trouvent deux délibérations. La première c’est pourquoi nous avons décalé cette délibération de 15 jours, et la seconde est la délibération elle-même.

Vous avez évoqué le 23 juin, un principe de préférence régionale que nous soutenons. Nous, c’est la préférence nationale, vous la préférence régionale. Vous me permettrez de penser qu’entre les deux, il n’y a guère que l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette. Encore un petit effort, Monsieur le Président, et je pense que bientôt, sans rougir, vous pourrez vous asseoir à nos côtés.

Cependant, n’ignorez pas que vous jouez avec de l’argent public et qu’il y a aussi des règles, des codes, que l’on ne peut pas désigner par avance, ou faire comme si, on allait attribuer un marché. Certains ont soulevé le fait que votre décision pourrait être attaquée en justice. Je crois que c’est vrai. Je ne vous cache pas que je souhaiterais avoir tort
dans tout ce que je vais dire, mais hélas, je n’en suis pas sûr.

Certains ont parlé en commission, d’amateurisme à votre égard. Je ne suis pas d’accord. Il y a d’excellents amateurs. Regardez les footballeurs islandais, ils sont à moitié amateurs et ont réussi à placer deux ballons dans la cage d’Hugo Lloris ! Ce qui m’inquiète un peu, Monsieur le Président, c’est que vous êtes un peu comme Bruno LEMAIRE, tellement intelligent que parfois vous pensez que votre seule parole peut suffire.

Eh bien non, Monsieur le Président, il y a aussi des textes que vous comme nous, nous devons suivre et respecter. Vous avez annoncé par voie de presse dans le Dauphiné Libéré que vous avez décidé de ruser avec le Code des marchés publics. Non, Monsieur le Président, on ne ruse pas avec le Code des marchés publics, même si je comprends tout à fait votre attitude qui vise à défendre de l’emploi local. Je suis tout à fait d’accord avec vous, mais dans ce cas, la règle qui s’applique est la prudence et la discrétion. Imaginez-vous un joueur d’échec ou de poker, emboucher les trompettes, faire battre les tambours pour annoncer qu’il va faire une ruse ? Bien sûr que non ! C’est la discrétion qui s’impose dans ce cas-là.

Je suis très inquiet pour la suite…

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