Compte administratif 2021

Intervention d’Andréa Kotarac – 29 juin 2022

Rapport n° 6741

Assemblée plénière du Conseil régional Auvergne – Rhône-Alpes du 29 juin 2022 : dans son intervention, Andréa Kotarac, président du groupe Rassemblement National et Localistes, a commenté le compte administratif 2021 de Laurent Wauquiez :

Monsieur le président, chers collègues,

Sur le plan comptable, votre action et celle de votre exécutif aura marqué depuis des années maintenant un réel changement dans la gestion de notre collectivité, une rupture franche avec ce qui avait été entrepris avec l’équipe précédente de la gauche devenue extrême.

La très bonne tenue de l’épargne brute ainsi dégagée vous permet d’augmenter l’investissement de manière très sensible, voire record, comme il est inscrit dans la présentation du compte administratif car la région doit rester une collectivité d’investissement en faveur des territoires les plus reculés. Et si la fracture territoriale se poursuit dans le pays tout entier, il nous semble que nous pourrions ensemble réajuster les subventions en matière économique considérant que les subventions ne sont pas proportionnées aux taux de pauvreté ou de chômage de chaque département, c’est-à-dire que les départements peuplés ou très industrialisés captent davantage que les autres.

Si notre région semble s’être démarquée des autres avec ces niveaux de ratio, peut-on se demander à quoi bon ? A quoi bon avoir un niveau d’autofinancement exceptionnel « vitrine » si dans le même temps, nos habitants n’arrivent plus à remplir leur réservoir d’essence pour aller travailler sans véritable geste de la région pour eux, si le paiement de la carte de grise (baissée en 2016 dans votre graphique) est un fardeau dans les comptes hebdomadaires de certains foyers dont un foyer sur deux est à 5 euros près dans leur gestion financière mensuelle. A quoi bon vouloir être la 1ère région touristique d’Europe alors qu’elle est l’une des moins sécurisée de France ?

Car oui, M. le Président, l’heure est au bilan comptable mais aussi au bilan tout court. En 2021, selon le ministère de l’intérieur ce sont plus de 434 610 crimes et délits qui ont été commis chez nous, plaçant notre région à la 11ème place sur 13 régions dans classement des régions les plus sûres. C’est une augmentation manifeste de 12,5% des victimes de coups et blessures, ou encore de l’explosion des harcèlements sexuels, + 22,8% en Auvergne-Rhône-Alpes, y compris autour des gares et dans les transports.

Bilan aussi sur la fracture nationale, M. le Président. Je dois dire qu’en 2022, vous vous être rapproché du RN autour de la défense d’une République, une et indivisible. A l’heure où plusieurs villes ou universités surfent sur des concepts racialistes et wokistes, à l’heure où des maires se roulent par terre pour autoriser le burkini dans les piscines, n’oubliez jamais que dans notre pays, un enseignant sur deux s’autocensure à parler de laïcité à leurs élèves. Le RN salue donc vos choix courageux à l’encontre de ces divers ennemis de la République, tant sur le plan politique que budgétaire.

Dans le même esprit, nous ne comprenons donc pas pourquoi vous continuez à subventionner la LICRA qui, quel que soit ces nobles causes affichées, participe à calomnier Marine Le Pen et 13 millions d’électeurs. La LICRA est libre de nous accuser, libre de s’exprimer, mais sans l’argent des Auvergnats et Rhônalpins. Comme vous dites, l’argent est public, donc à tous. Nos habitants n’ont pas vocation à payer les campagnes politiques de la LICRA.

Enfin en dernier lieu, le compte administratif démontre que la région a été solide dans la crise sanitaire. Nous avons agi dans la distribution de masques, dans la formation des soignants ou encore dans nos purificateurs d’air, tout cela face à un Etat totalement défaillant et à des services publics massacrés.

Pour finir M. le Président, il y a une leçon notable à retenir de 2022. Il était un président de la République qui méprisait toute son opposition, agissait seul, rejetait tous ses amendements, seul, sans consulter l’assemblée. Et puis, un jour il a eu besoin de l’opposition.

Espérons, M. le Président, que vous accepterez d’écouter davantage l’opposition dans l’intérêt des habitants avant qu’il ne soit trop tard.

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