Stratégie Régionale de l’Enseignement Suppérieur, de la Récherche et de l’Innovation (SRESRI)

Intervention de Bruno Gollnisch – 24 février 2011

Rapport n° 11.03.100

Monsieur le Président,

Ce qui me gêne dans le rapport que vous nous soumettez est que, plus qu’une stratégie, il est surtout du domaine du constat.

Le premier constat que vous faites, qui est d’ailleurs exact, est le suivant (je le cite au mot près) : le niveau régional s’est déjà imposé comme l’échelon territorial pertinent pour définir les enjeux stratégiques de l’enseignement supérieur. C’est vrai que le niveau régional s’est imposé petit à petit, l’initiative en revenait à votre prédécesseur, M. Millon, et j’avais essayé d’attirer l’attention sur le fait qu’il y avait un risque assez considérable qu’à l’engagement de la Région succède le désengagement progressif de l’État. Il est certain que la Région paraît être l’interlocuteur naturel des universités, plus que celui des Lycées, puisque, entre la construction et l’entretien d’un collège dévolus au Département, la construction et l’entretien d’un lycée, il y a peut-être une différence de degré, il n’y a aucune différence de nature et il est extrêmement regrettable que les lois de décentralisation mal conçues aient conduit à multiplier le nombre d’administrations qui, en plus des rectorats, doivent s’occuper de l’enseignement secondaire, alors que, comme vous le rappelez dans votre rapport, l’enseignement supérieur est resté très largement une activité hors des compétences régionales. 777 millions d’euros pour l’enseignement supérieur et la recherche, c’est 40 % du budget des interventions de la Région, mais du budget, comme vous le rappelez dans votre rapport, de ses interventions hors compétence. Lire la suite

Soutien à la filière solaire photovoltaïque ?

Intervention de Joël Cheval – 4 décembre 2009

Rapport n° 09.03.781

Je crois que nous serons moins sévères qu’un certain nombre de vos partenaires puisque j’entendais M. Leclair qui demandait le retrait de ce rapport.

Il est vrai que nous avons, nous aussi, un sentiment partagé, comme Mme Pellat-Finet en faisait cas il y a quelques instants. Il y a en effet des arguments pour le développement du photovoltaïque, mais il y a également des arguments contre, en tout cas son financement direct par la Région.

Concernant les arguments pour, nous sommes évidemment ici en présence d’une filière d’avenir puisqu’il s’agit d’équiper en quelque sorte nos toitures, les toitures de nos habitations, ce qui représente des centaines de milliers, voire des millions, d’équipements potentiels. En même temps, on ne peut que se réjouir d’exploiter l’énergie par définition illimitée et gratuite que constitue le rayonnement solaire à l’heure où on parle beaucoup de l’extinction des énergies fossiles, encore que, dans ce domaine, on aimerait que la parole soit libre et que les experts puissent en débattre librement, comme dans d’autres domaines, mais là aussi, bien souvent, les experts sont soumis à la chape de plomb du politiquement correct qui fait qu’on ne peut débattre très sereinement de ces questions. Lire la suite

Soutien aux Campus universitaires de Rhône-Alpes

Intervention d’Hugues Petit  – 9 juillet 2009

Rapport n° 09.03.445

Comme universitaire, je reconnais bien volontiers et j’atteste que mes collègues également apprécient ce que la Région fait pour les universités rhônalpines. La Région a beaucoup construit, beaucoup rénové, la Région rend possible un certain nombre d’opérations qui, sans elle, seraient difficiles, voire impossibles. Tout ceci est positif.

Est-ce à dire pour autant que la politique que nous menons soit bonne ? Permettez-moi de vous dire que nous en doutons. Pourquoi ? Parce que, il faut le répéter une fois encore, une politique ne se mesure pas à l’argent dépensé mais aux résultats obtenus. Lire la suite

Soutien régional à la filière microélectronique

Intervention d’Hugues Petit – 10 juillet 2008

Rapport n° 08.03.488

Monsieur le Vice-Président,

PETITLe Président Fougères nous a très bien présenté le dossier tout à l’heure d’une manière scientifique et même neutre. Je crois qu’on ne peut qu’être d’accord avec sa présentation.

Cela dit, si l’on regarde les choses d’une manière un peu plus politique, une première chose frappe : on a l’impression qu’à l’Exécutif de la Région et même à l’Exécutif passé, c’est une opération un peu rhônalpine, que c’est un peu grâce à nous que tout ceci s’est fait. Je rappelle que la part de la Région Rhône-Alpes, c’est 1,6 % de l’opération Crolles II.

Ma deuxième remarque est qu’indubitablement cette opération a quantité d’effets positifs et tous, aussi bien comme Rhônalpins que Grenoblois et Français, nous ne pouvons que nous en réjouir. Lire la suite