Politique de la jeunesse : décadence encouragée

Tribune libre parue dans Rhône-Alpes 26 / Automne 2012, page 21

Le terme « éducation » vient du latin « ex-ducere » : « faire sortir de ». E-duquer un jeune doit donc consister à le faire sortir du simple « vivre » d’enfant vers un « savoir-vivre » d’adulte, c’est-à-dire le faire passer de l’état d’animalité à la noblesse d’une personne humaine à laquelle il est destiné par nature. Etant doué d’une raison, il doit être rendu capable de se servir librement de ses facultés intellectuelles, morales, sociales, spirituelles et physiques, ce en quoi il se distingue de l’animal.

Par sa politique de la jeunesse, l’Exécutif régional de gauche emprunte le chemin inverse. Prenons l’exemple de la carte régionale M’RA, remise gratuitement aux jeunes lycéens et apprentis : dotée depuis peu d’un « Pass contraception », on incite par cette carte les jeunes à se faire prescrire gratuitement des contraceptifs ainsi que la pilule abortive du lendemain, à leurs risques et périls, et sans que les parents ne soient au courant. Lire la suite

Encore un trompe-l’oeil

Tribune libre parue dans le supplément de Décisions 47 / octobre 2012

Lors de la dernière Assemblée plénière, l’Exécutif régional de gauche proposait au vote son 6e rapport depuis 2008 sur le Service Public Régional de la Formation. L’objectif toujours affiché : permettre enfin aux chômeurs de retrouver un emploi par une formation.

Néanmoins, il s’agit encore ici du traitement social du chômage : les chômeurs, dans leur grande majorité, entrent en formation uniquement pour le maintien de leur situation financière, sans vraiment profiter des formations proposées. Ils en sortent souvent en cours de cycle sitôt un emploi retrouvé, alors que la formation est intégralement payée par la Région aux organismes : beau gaspillage de l’impôt des Rhônalpins, joli rendement pour les organismes bénéficiaires.

De plus, ces « pseudos stagiaires » sont maintenus sous perfusion dans l’attente d’un nouvel emploi plus ou moins précaire, sans avoir de véritables motivations quant au contenu des formations dispensées. Ainsi, nos gouvernants peuvent baisser les chiffres du chômage, puisqu’un chômeur en formation n’est pas comptabilisé comme chômeur. Belle pirouette !