Plan en faveur de l’égalité entre personnes handicapées et les personnes valides

Intervention de Nicole de Lacheisserie – 26 septembre 2008

Rapport n° 08.16.624

Monsieur le Président, monsieur le Vice-président, chers collègues,

Nicole-de-LacheisserieAprès l’année du handicap en 2003, la loi du 11 février 2005 affirme la nécessité de faire progresser la participation et la citoyenneté des personnes handicapées en leur donnant les mêmes droits et les mêmes chances qu’à chacun.

Le Front National a toujours inclus dans ses préoccupations les besoins des Français handicapés qui aspiraient à une politique de solidarité nationale plus juste et efficace.

Votre réflexe citoyen s’appelait autrefois charité. Celle-ci consistait à aider son prochain naturellement, en commençant par la famille et sans recours aux collectivités publiques. Il est vrai qu’après les scandales des détournements des deniers publics, les généreux donateurs se font rare.

D’autre part, égalité est un mot qui nous gêne car qui impose l’égalité, supprime de facto la liberté et la fraternité. Cette égalité est un idéal qui reste impossible. Voici une citation d’Honoré de Balzac : « L’égalité peut être un droit, mais aucune puissance humaine ne saurait le convertir en fait ».

La Région a décidé de mener une politique volontariste en matière de handicap, en particulier sur la formation, l’emploi, le cadre de vie, le sport et la culture.

Le sport. Le groupe Front National présente toutes ses félicitations à nos sportifs qui ont su montrer leur détermination, leur dignité et leur pugnacité pour leurs exploits accomplis.

L’emploi. Nous venons d’apprendre que l’Agefiph a dénoncé vendredi dernier une ponction par l’Etat de 50 M€ sur son budget. Le ministre de l’économie a assuré qu’il ne s’agissait
que d’une réorientation des fonds en faveur d’autres actions de formation des personnes handicapées.

La culture. Quelle culture ? S’agit-il de financer la biennale de l’art contemporain comme en 2005 et d’y impliquer des travailleurs handicapés atteints de maladie mentale ? Je veux parler de l’immonde spirale spermatozoïde véhiculée dans un bus ou de l a subvention de 18 000 €. À l’époque, ce gaspillage des deniers publics avait été dénoncé par notre amie Germaine Burgaz, défenseur acharné de la cause du handicap, persécutée et traînée devant les tribunaux par cette assemblée. Aujourd’hui hémiplégique, nous aurons une pensée toute particulière pour elle et son fils handicapé.

Si le handicap reste une réalité difficile à mesurer dans sa diversité et son intensité, handicapé à la naissance, suite à une maladie, à un accident, au vieillissement, nous voulons croire aux bonnes intentions dans ce projet. Cependant, il est permis de se poser des questions quant à la finalité de celles-ci et aux paradoxes qu’elles suscitent.

Pour preuve, une seule citation de votre ami Attali dans l’ouvrage de Michel Salomon, « L’avenir de la vie » : « L’euthanasie sera un instrument essentiel de nos sociétés futures dans tous les cas de figure. » Dans la logique socialiste, le problème se pose comme suit : la logique socialiste, c’est la liberté fondamentale, c’est le suicide. En conséquence, le droit au suicide direct ou indirect est donc une valeur absolue dans ce type de société.

Le 1er juin 1995, le professeur Beaumont, député du Val-de-Marne, dépose une proposition de loi constitutionnelle complétant le préambule de la Constitution du 04 octobre 1958 :  » Chaque être humain a le droit à la protection de sa vie, du commencement jusqu’à sa fin naturelle. » Demande refusée. Et le 11 juillet, l’amendement rejeté par l’Assemblée nationale. La triste réalité est là. Quand on sait qu’aujourd’hui la première cause de mortalité en Europe n’est pas le cancer, mais l’avortement. L’euthanasie pour les vieux, l’avortement pour les enfants, que réservez-vous au reste de la population assistée financièrement ?

La densité du partenariat, des échanges, et de la multiplicité des organismes et des collectivités nous laissent dubitatifs. La question qui se pose : n’y aurait-il pas dans tous ces acteurs, des financements croisés ?

Le Conseil Général du Rhône, pour ne citer que celui-ci, a mis en place un schéma départemental 2004-2008. La préparation a nécessité de nombreuses réunions de travail avec la participation de la plupart des organismes, des associations et des professionnels œuvrant dans le champ du handicap.

J’en terminerai par une pensée à toutes ces familles, sans oublier les plus démunies, dont nous admirons leur dignité. Votre générosité avec l’argent du contribuable ne pourra jamais remplacer l’amour dont elles ont besoin et que seules leurs familles peuvent leur apporter. Malgré toutes ces réserves, le Front National voter a ce plan régional.

Je vous remercie.

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