Action régionale en faveur du climat : schéma régional air-climat-énergie et plan climat

Intervention de Joël Cheval – 22 octobre 2010

Rapport n° 10.09.641

Monsieur le Président,

Nous avons entendu, dans l’énoncé de ce Plan climat, un certain nombre d’observations. Je voudrais y revenir.

Je voudrais, tout d’abord, rassurer Mme Morel-Darleux qui souhaitait que nous restions sérieux. Je peux comprendre qu’il y ait ici des militants écologistes sincères et qui, effectivement, sont déterminés à sauver la planète, mais je voudrais la rassurer car nous aussi sommes sensibles à l’ordre naturel et au maintien d’un bon équilibre, d’une belle harmonie, du partage de notre habitat entre le végétal et le règne animal. Et sans doute les humains ont eux aussi une part de responsabilité dans notre organisation au niveau planétaire.

Ceci étant dit, les deux axes de ce Plan climat que vous évoquez sont, d’une part, la réduction des émissions de gaz à effet de serre à hauteur de 40 % -Monsieur le Président ce n’est pas rien- à l’horizon 2020 et, 2020, c’est demain ; et, d’autre part, l’adaptation aux effets de changement climatique. Ces deux axes nous invitent à nous poser deux questions puisque nous sommes ici pour débattre et pour nous interroger.

La première fondamentale : y a-t-il un changement climatique ? La question peut paraître provocatrice, mais c’est la première question fondamentale.

La deuxième question : est-ce que les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine et leur augmentation vont entraîner mécaniquement un changement climatique ? Et, si oui, quelle est notre part à nous, déjà à notre faible niveau, au niveau français, des émissions de gaz à effet de serre, part sur laquelle nous pouvons agir dans ce concert mondial des efforts à mener ?

Tout d’abord, y a-t-il un changement climatique ? J’ai relevé avec satisfaction que Mme Boch de l’UDC a indiqué que les chiffres évoqués étaient contestables. Et ils sont d’ailleurs contestés. Mme Bonicalzi-Herrero a cité (je ne mets pas en doute sa sincérité) le groupe intergouvernemental des experts chargé de la lutte contre les gaz à effet de serre et a indiqué que les scientifiques nous annonçaient que les émissions de gaz à effet de serre allaient entraîner mécaniquement une hausse des températures de plus de 6 degrés d’ici la fin du siècle. C’est énorme. Mais, lorsqu’on regarde effectivement quel est le crédit que l’on peut accorder au GIEC, on ne peut qu’évoquer le Climate Gate qui a été révélé dans une certaine presse anglo-saxonne, mais malheureusement beaucoup moins en France, à savoir qu’il a été avéré que les responsables du GIEC et, notamment M. Phil John, ont manipulé pendant des années les chiffres des relevés de température. D’ailleurs, ce fait a été tout à fait mis à jour dans l’étude de 1 073 mails qu’il adressait avec le comité de scientifiques et dans lesquels il faisait d’ailleurs part de son désarroi en la matière puisqu’il constatait plutôt, notamment sur près d’une dizaine d’années, une baisse des températures. Donc il était obligé de relever la moyenne des températures. Par conséquent, quel crédit apporter à tout cela ?

Personnellement, je n’ai aucune certitude. Je constate simplement que l’on ne donne pas la parole à un grand nombre de scientifiques et c’est bien ce qui trouble ma foi en ce réchauffement climatique. En effet, on ne donne pas la parole à des scientifiques qui sont d’avis contraire et qui sont des scientifiques de premier plan. On peut citer un certain nombre d’astronomes qui évoquent évidemment l’influence solaire puisque, selon la distance entre la terre et le soleil et selon l’axe de la terre, les rayons solaires sont différents et la variation des températures est différente. En outre, les océanographes soulignent également le rôle de l’absorption par les océans, notamment dans les mers australes, de grandes quantités de CO2 et citent l’influence des océans pour stocker l’énergie solaire et la restituer ensuite, ce qui évidemment entraîne quelques variations de température par décade. On pourrait multiplier les exemples ces dernières centaines d’années.

Tout cela pour vous dire que nous ne voulons pas participer à cette entreprise de culpabilisation.

Nous ne nous considérons pas comme des affreux pollueurs et l’on peut aimer utiliser sa voiture, tout en aimant la planète.

Pour conclure, je voudrais faire référence à un article de Luc Ferry, paru dans « Le Figaro » d’hier. Il apportait son soutien à Claude Allègre, en dénonçant l’imposture climatique (ce sont ses termes) et l’indignation des belles âmes en la matière. En effet, je ne vois pas comment on pourrait interdire aux pays émergents de participer à une consommation de masse. Et il soulignait également que la faim dans le monde était un autre problème et un problème peut-être un peu plus saillant que des spéculations sur d’éventuels changements climatiques. Il rappelait d’ailleurs qu’un enfant, aujourd’hui, mourrait de malnutrition toutes les 6 secondes dans le monde.

Alors, est-il responsable de s’interdire de rechercher sur les OGM, de s’interdire de rechercher des aliments qui consomment moins d’eau, qui consomment moins de pesticides et qui sont plus productifs ? Je ne crois pas, effectivement, comme M. Luc Ferry ou M. Claude Allègre, que c’est en limitant notre propre développement, en nous interdisant de produire, de rechercher, de découvrir de nouvelles technologies et des solutions écologiques et énergétiques, que nous résoudrons nos difficultés et trouverons des solutions de substitution.

En conclusion, comme cela a été évoqué d’ailleurs par un certain nombre d’intervenants, le partage des richesses, l’exploitation de l’homme par l’homme, ce nouvel âge du progrès social, la gouvernance, l’insertion, etc., bref toute cette auberge espagnole que constitue le développement durable est aujourd’hui, je dirais, un peu le radeau de sauvetage pour un certain nombre militants orphelins du communisme depuis le 9 novembre 1989 où est intervenue la chute du mur de Berlin.

Effectivement, c’est le nouveau véhicule des idées socialistes et mondialistes, pleines de bonne volonté, mais qui enferrent les gens et, notamment, les jeunes générations dans une prison des consciences et dans une culpabilisation.

J’inviterai d’ailleurs nos amis de l’UMP à aller plus loin, à tirer les conséquences de ces chiffres qui sont contestables et à ne plus se soumettre à ce politiquement correct qui veuille que l’on mette du développement durable à toutes les sauces, ce qui finit par coûter très cher aux contribuables que nous sommes tous.

Merci de votre attention.

Les commentaires sont fermés.