Intervention de Joël Cheval – 21 octobre 2010
Rapport n° 10.12.647
Concernant le développement durable, notre groupe est beaucoup plus réservé. Comme cela a été souligné par un certain nombre de nos collègues, sous ce vocable se trouvent beaucoup de choses : développement économique, environnement, solidarité sociale, insertion. On parle de gouvernance… C’est un peu l’auberge espagnole, le catalogue fourre-tout et, dans chacun de nos rapports, nous retrouvons ces différents éléments.
Comme l’illustrait Mme Aranda tout à l’heure, lorsqu’elle parlait de l’aspect indissociable de la citoyenneté, du social, de l’environnement, du développement durable, je crains qu’il s’agisse d’un nouveau véhicule d’une certaine idéologie pour des militants devenus orphelins depuis le 9 novembre 1989, c’est-à-dire depuis la chute du mur de Berlin, puisqu’il y a eu beaucoup de déçus du communisme et beaucoup de militants orphelins.
Aujourd’hui, je crois que l’on trouve sous ce vocable une nouvelle façon de faire passer une idéologie antique capitaliste, puisque Mme Morel-Darleux évoquait tout à l’heure une certaine forme de lutte contre le capitalisme. Je crois que ce développement durable est souvent un prétexte pour le développement de vos idées à la fois progressistes socialistes et mondialistes.
Je ne partage pas non plus le malthusianisme de M. Jouve, qui prend, me semble-t-il, une forme de peur vis-à-vis des prédictions des nouveaux prophètes de l’apocalypse. Je ne crois pas que notre planète va mourir sous les coups répétés des émissions de gaz carbonique de l’activité humaine. Je ne le pense pas parce que je m’appuie sur les faits, comme l’évoquait M. Olivier Wyssa : il y a au niveau du GIEC – et cela a été démontré – une volonté de falsifier les données des relevés de température.
C’est un élément qui ne me rassure pas, lorsque je constate que, dans les médias, et de façon délibérée, on ne donne la parole qu’aux scientifiques qui présentent un certain son de cloche. En réalité, nous ne savons rien à ce sujet. Nous ne savons pas quelle est la part humaine dans le réchauffement ou dans les variations climatiques. Même si cela vous déplaît, ce sont des réalités.
J’aurai l’occasion de vous en parler demain avec un certain nombre de références de grands scientifiques, qu’ils soient océanographes, astronomes ou d’autres spécialités dans la climatologie. Pour conclure, je pense, Monsieur Queyranne, comme l’a évoqué M. Jouve, que vous avez beaucoup de travail lorsque l’on voit le catalogue et les implications dans les différentes politiques de la Région.
Vous avez également beaucoup de travail lorsque l’on sait que la France au niveau mondial – je ne parle même pas de la Région Rhône-Alpes et je dis bien « la France au niveau mondial » – ne représente que 1 % des émissions de CO2 . Quand bien même ces émissions de CO2 pourraient avoir un impact sur la climatologie, il est bien évident qu’il faut rester modeste sur l’impact de la Région Rhône-Alpes au niveau français, et encore plus au niveau mondial. Merci de votre attention.