Egalité femmes-hommes

Intervention de Blanche Chaussat -18 février 2011

Rapport 11.16.106

Monsieur le président, chers collègues,

Avant de commencer, il convient de définir objectivement les termes utilisés. Selon le Petit Dictionnaire français aux Éditions Larousse, nous apprenons:

Homme: Personne de sexe masculin(par opposition aux femmes)

Femme: être humain adulte du sexe féminin

Égalité: état de ce qui est égal, équivalent, c’est à dire semblable, le même en nature, en quantité, en qualité, en valeur.

D’après le dictionnaire, l’homme et la femme sont différents par leur nature.

Avant de savoir si il est judicieux de mettre en place une politique de soutient aux associations travaillant à l’égalité hommes-femmes, il est nécessaire de se poser plusieurs questions. Les femmes sont-elles aujourd’hui déconsidérées? La société société a-t-elle à gagner à faire accéder les femmes aux responsabilités?

Tout d’abord vous me permettrez de vous faire constater que je vous parle aujourd’hui dans cette assemblée, lieu de pouvoir, enceinte de 6 mois, incarnant ainsi une féminité assumée. Mais il y a d’autres femmes que moi qui accèdent bien plus à des postes de pouvoir et de responsabilités. Je ne citerai pour l’exemple que les cas de Mme Laurence Parisot, Présidente du Medef, Mmes Aubry et Royale qui il y a quelques mois encore se disputaient à elles seules la tête du PS, avec grâce, élégance et douceur dans les méthodes.

Il y a donc de nombreuses femmes qui ont aujourd’hui des postes clés dans les organes de pouvoirs et de décision. Malgré tout, on peut se demander si cela est suffisant et si la société n’aurait pas intérêt à faire accélérer cette tendance.

Là encore regardons la situation actuelle. Qui peut se réjouir de l’œuvre d’une Leila Trabelsi, pourtant présidente de « l’organisation de la femme arabe », qui jusqu’à la courageuse révolte du peuple tunisien, avait mis en place le système mafieux le plus cruel et le plus vicieux du monde peut-être? Qui peut se réjouir des prouesse d’une Blythe Masters, mania de la finance de la banque américaine JP Morgane, à l’origine des subprimes et de la spéculation sur le marché des matières premières dont les conséquences sont la misère et la faim pour des millions d’être humains.

Et pour reprendre les premiers exemples que j’ai cités, j’aimerais que mes camarades communistes et du parti de gauche me disent si ils trouvent que la politique du Medef est plus responsable depuis que Mme Parisot dirige l’organisation. Et nos amis Verts et d’Europe écologie, pensent-ils que le trust nucléaire Aréva est moins néfaste depuis que Mme Lauvergeon le préside?

A la vérité, les quelques exemples que je viens de citer font voler en éclats les bienfaits de la pseudo lutte sociale pour l’égalité hommes-femmes, car plus de femmes ne signifie pas plus de progrès. Les personnes doivent être jugées, choisies selon leur compétences et talents et non selon leur genre.

Mais il est intéressant de comprendre et d’analyser pourquoi ce pseudo combat est aujourd’hui tant mis en avant. Il l’est pour masquer le vrai combat de notre époque la vraie inégalité, celle entre les riches et les pauvres, le capital et le travail, les élites mondialisées et le peuple de France.

Car oui en effet il y a aujourd’hui en France des femmes qui souffrent et dont on se moque comme d’une guigne: les femmes des classes moyennes et pauvres, qui voient chaque jour leurs conditions de vie et de travail se détériorer. Elles souffrent oui, comme leurs maris, leurs frères et enfants souffrent.

Alors il y a deux solutions pour remédier au problème. La solution imbécile et facile, qui consiste par exemple à envoyer comme au début du siècle passé Mme Peugeot dans les rangs des ouvriers des usines de son milliardaire de mari, pour leur faire la morale au sujet de l’alcoolisme. Comme si les remontrances d’une puritaine née avec une cuillère en argent dans la bouche avaient le pouvoir de changer quoi que ce soit à la situation.

Ou alors, la solution la plus raisonnable qui consiste à œuvrer pour faire sortir les plus démunis d’entre nous des situations de précarité, terreau on le sait bien de l’apparition des comportements violents et destructeurs. Et c’est cela que propose le Front National.

Je me tourne une dernière fois vers nos camarades communistes: » Camarades, Marx disait que les femmes étaient l’armée de réserve du capitalisme, et bien brisons ses rangs!! »

C’est pourquoi je suis certaine que vous abonderez dans notre sens.

En effet, au lieu de dépenser l’argent publique en manifestations diverses et variées, en campagnes de désinformation, en actions stériles et médiatiques, n’est-il pas temps d’instaurer des droits spécifiques aux femmes en leur reconnaissant leur rôle si particulier de mère?

La mise en place d’un statut juridique et social pour la mère(ou le père d’ailleurs) qui aurai fait le choix de s’occuper de ses enfants à la maison, à temps partiel ou complet: protection sociale, droit à la formation professionnelle et droit à la retraite.

La famille est le lieu privilégié de l’éducation des enfants et de la transmission des valeurs.

Ces mesures ne seraient-elles pas un premier pas vers un meilleur financement des retraites en favorisant la natalité? Et ne permettraient-elles pas d’assurer un meilleur environnement aux enfants ce qui, comme chacun le sait, est le premier rempart pour éviter aux jeunes de sombrer dans la drogue et la délinquance.

C’est pourquoi nous ne voterons pas ce rapport.

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