Intervention Mireille d’ORNANO – 4/5 octobre 2012
Rapport 12.08.552
Monsieur le président,
Chers collègues,
Il semble que la Région Rhône-Alpes soit mieux lotie que les autres en matière de santé et notamment si on la compare à la moyenne nationale et à l’offre de soins. Pourtant, à y regarder de façon plus précise et si l’on élargit la comparaison au reste de l’Europe, on s’aperçoit en fait que dans notre pays, nous sommes plus nombreux à mourir avant l’âge de 65 ans que dans d’autres nations comparables à la nôtre.
Notre hôpital est malade. Là où l’administratif l’emporte désormais sur le médical, le manque de personnel et le manque de médecins mettent en péril notre santé. Nous avons dû faire appel à des médecins étrangers. Le gouvernement évalue à 4 000 environ le nombre des praticiens en activité qui n’ont pas encore passé l’examen de compétences. Ils exercent surtout dans les centres hospitaliers généraux, où ils représentent parfois jusqu’à 30% du personnel. Nous venons d’avoir il y a quelques jours seulement un triste exemple de cette déliquescence : le chef des urgences de l’hôpital Saint-Louis à Paris, Pierre TABOULET, a adressé sa lettre de démission à cause de ce manque de personnel. « Il y a des morts que nous aurions pu éviter si nous avions été plus nombreux au chevet des malades » a-t-il notamment écrit. Monsieur le directeur général, ces faits sont-ils dignes d’un hôpital de France aujourd’hui ? Lire la suite