Parcs naturels régionaux – Prorogation de classement du Parc naturel régional du Pilat

Rapport n° 7772

Intervention de Rémi Garnier – 19 octobre 2023

En Assemblée plénière auvergnate et rhônalpine du 19 octobre 2023, Rémi Garnier (RN) s’est prononcé sur la politique des PNR de l’Exécutif :

Depuis plusieurs années, notre groupe alerte sur la gestion des Parcs naturels régionaux et sur les incohérences de ces structures.

Des incohérences géographiques pour certains périmètres de parcs, comme c’est le cas dans mon département avec des communes de l’avant pays savoyard comme Novalaise, Marcieu, Gerbaix, situés à l’écart du massif de la Chartreuse, sur les contreforts de la chaine de l’Epine qui est un chainon du massif du Jura, mais qui font parti du parc naturel de Chartreuse suite à une précédente délibération.

Des incohérences dans l’adhésion de communes qui sont trop urbaines avec comme exemple des villes de mon agglomération comme Barberaz ou Jacob-Bellecombette, dont la moitié de la surface est urbanisée. Ce contre sens peut difficilement être intégrer à la vision collective d’un parc naturel.

Comment voulez-vous qu’un habitant identifie le principe de parc naturel lorsque celui-ci est traversé par une voie rapide urbaine ?

La question des périmètres de ces parcs naturels doit être réétudiés, sinon autant décréter un parc naturel régional Auvergne Rhône Alpes !

Mais également, certains PNR ambitionnent d’être des laboratoires en matière de transition énergétique en développant par 4 les énergies renouvelables et visent l’acceptabilité locale de la mise en œuvre de production d’énergie éolien.

Le double discours régional est réel sur les éoliennes. Le fonds régional OSER repose sur un partenariat entre la région, la caisse des dépôts et des acteurs privés du territoire et finance des projets éoliens qui participe à ce saccage territorial que représente l’implantation d’éoliennes, destructrice de nos paysages ruraux pour l’autosatisfaction de quelques écolos-bobos.

Pour la préservation de nos territoires et de notre patrimoine naturel, le refus de tous les projets éoliens doit être indiqué dans les chartes PNR.

Dans l’état actuel des choses, nous nous abstiendrons sur ce rapport.


Amendement présenté par Rémi Garnier

Exclure l’agrivoltaïsme des parcs naturels régionaux

Exposé des motifs :

Les parcs naturels régionaux ambitionnent d’être des laboratoires en matière de transition énergétique en développant les énergies renouvelables.

Il semble judicieux d’imposer des garde-fous afin d’éviter les dérives obsessionnelles d’implantation d’éoliennes qui contribue au saccage de nos paysages, mais également de panneaux solaires.

Certaines surfaces agricoles commencent à s’ouvrir à l’agrivoltaïsme qui consiste en des projets d’installation et de transformation des forêts ou des champs en usine de production d’électricité par l’installation de panneaux photovoltaïques. Cette artificialisation porte atteinte à la vocation nourricière de la terre.

Autre exemple inquiétant en Haute-Savoie, ou la Région a validé l’implantation de panneaux photovoltaïques flottants sur un plan d’eau situé dans un espace naturel dédié à la pêche et à la promenade.

Pour la préservation de nos territoires et de notre patrimoine naturel, nous demandons que soit inscrit dans la charte des parcs naturels régionaux qu’aucun panneau photovoltaïque ne puisse être installé ailleurs que sur des toits des bâtiments agricoles ou d’habitations afin de protéger les espaces naturels, de garder la priorité à la production alimentaire et agricole des surfaces, et ainsi concilier les enjeux de souveraineté alimentaire et d’autonomie énergétique.

AMENDEMENT :

Ajouter un sous-chapitre 1.3) comme suit :

I.3) D’exclure l’agrivoltaïsme des Parcs naturels régionaux.


Amendement présenté par Michel Lucas

Pour un meilleur équilibre entre la nature et l’activité humaine

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Exposé des motifs :

La diversité biologique actuelle est le produit de la longue et lente évolution du monde vivant sur l’ensemble de la planète, les premiers organismes vivants connus datant de près de 3,5 milliards d’années. Les espèces actuelles représentent une infime partie du total des espèces ayant existé depuis les débuts de la vie.

L’homme en fait partie. Il est un facteur régulateur dans la nature, au risque de perturber parfois son équilibre. Nous devons donc œuvrer pour trouver le meilleur équilibre entre la nature et notre bien-être.

Le PNR du Pilat possède sa diversité, sa nature, ses paysages et nous en avons l’usage.

L’article 57 de la loi n°2016-1087 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages inclus notamment :

  • la protection des espèces en danger, des espaces sensibles et la qualité de notre environnement ;
  • de faire de la biodiversité un levier de développement économique.

L’expression « reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages » de la loi en référence est intégré dans le texte du rapport mais est inapproprié à la situation existante et à l’évolution de la biodiversité.

Par conséquent, nous vous demandons de modifier le sous-chapitre I.1.

AMENDEMENT :

Modifier le sous-chapitre I.1) comme suit :

I.1) De valider la demande de prorogation de classement du Parc Naturel régional du Pilat conformément au 1er alinéa de l’article 57 de la loi n°2016-1087 pour trouver le meilleur équilibre entre la nature et l’activité humaine.


Amendement présenté par Céline Porquet

Contre tout projet éolien dans le PNR du Pilat !

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Exposé des motifs :

Ce rapport vise une PROROGATION DE CLASSEMENT DU PARC NATUREL REGIONAL DU PILAT pour trois ans, ce qui portera la durée totale du classement à 15 ans comme l’autorise la loi. Protection de nos territoires, de nos richesses patrimoniales et préservation de nos paysages, de la biodiversité…, cela constitue les critères à respecter pour le classement d’un PNR et donc pour sa prorogation.

Nous ne cessons de le dénoncer depuis des années : où est la protection de ces territoires remarquables qui font partis de ces parcs naturels quand on implante des éoliennes comme à Burdignes par exemple, commune limitrophe avec l’Ardèche et la Haute Loire ?

Le parc régional du Pilat fait la promotion des éoliennes, de la voiture électrique…, de tout ce qui représente un non-sens écologique : c’est factuel ! Injecter des tonnes de bétons armés dans nos terres pour implanter des éoliennes, dont les matériaux viennent en plus du bout du monde, va à l’encontre de la protection de nos territoires, de ses paysages et de sa biodiversité.

AMENDEMENT

Il est proposé d’ajouter un sous-chapitre I.3 :

I.3) La Région Auvergne-Rhône-Alpes s’opposera à tous projets éoliens.

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