Charte éthique : retrouver le sens de l’exemplarité en Auvergne – Rhône-Alpes

Intervention d’Antoine Mellies – 22 septembre 2016

Rapport n° 849

En Assemblée plénière du Conseil régional Auvergne – Rhône-Alpes, Antoine Mellies (FN) s’est prononcé sur la charte éthique et le sens de l’exemplarité à la Région :

Monsieur le Président,

  • Réduction du train de vie des élus
  • Strict encadrement de leurs déplacements
  • Des élus à l’attitude exemplaire
  • Des élus rémunérés en fonction de leur travail
  • Fin des recrutements de complaisance
  • Des subventions transparentes
  • Prévention des conflits d’intérêt

Charte éthique qui est destinée à viser les comportements passés, dénoncés avec force par le groupe Front National :

  • Explosion des frais de taxi (Madame Boudaoud)
  • Explosion des frais relatifs au parc automobile
  • Nomination de la fille du président Queyranne à Eraï en Chine
  • Clientélisme en tout genre comme nous y avons été habitués par l’ancienne majorité socialiste.

Très bien, que vous nous proposiez de voter une charte éthique qui vise d’abord à régler vos comptes avec l’ancienne majorité socialiste. Dommage cependant que vous n’alliez pas plus loin afin de prévenir d’actuelles ou d’éventuelles entorses à la conception de l’éthique que vous avez de l’engagement politique en exigeant des conseillers régionaux et du président par exemple :

  • Concernant la réduction du train de vie des élus, j’aimerai savoir si ceux qui sont concernés par l’écrêtement de leurs indemnités ont-ils baissé leurs indemnités du même montant que les conseillers régionaux ? Car si cette baisse n’avait aucun impact financier pour vous Monsieur le Président, vous ne pourriez pas vous prévaloir d’une réduction de votre train de vie.

Alors messieurs Wauquiez ? Breton ? Meunier ? Verchère ? Marleix ? Saadier ? Monsieur Vigier ? Monsieur Sinieri ? Pellevat sénateur-maire ? Hortefeux député européen ? Madame Pernod Baudon ? Madame Eliane Giraud ? Madame Cukierman ? Ca fait 14 élus de la République qui ne réduiraient pas leur train de vie comme énoncé dans la charte.

  • Concernant la proscription des injures et des provocations, attention Monsieur le président à ce que cela n’implique que les débats tournent à l’eau de rose, soient insipides et de ce fait n’intéressent pas nos électeurs. S’il y a des choses à dénoncer, nous devons pouvoir le faire sans être contraint par je ne sais quelle pudibonderie qui viendrait corseter nos cordes vocales. J’ai pour habitude de parler fort, j’espère que cela ne sera pas assimilé à des injures et autres provocations. Tous les jours, mes compatriotes me disent qu’ils en ont assez des propos édulcorés, de la langue de bois, de la pseudo politesse qui masque mal l’hypocrisie de certains politiciens.
  • Un engagement total pour la région Auvergne Rhône-Alpes et non le cumul avec un poste de président d’un parti politique quelqu’il soit, qui forcément à l’aube d’une primaire et d’une campagne présidentielle, aura pour conséquences de vous prendre du temps. Temps que vous ne consacrerez pas aux auvergnats et aux rhônalpins. Et je sais ce que vous allez nous faire croire : qu’occuper un poste de président de parti politique vous donnera plus de poids pour défendre devant l’Etat, les auvergnats et les rhônalpins. Cette fable je ne peux la trouver que dans les magasins de farces et attrapes car je ne vois pas en quoi vous allez avoir plus de poids politique en dirigeant le parti « Les Républicains ».
  • Enfin, peut être que nous pourrions également inscrire dans la charte que la région auvergne Rhône-Alpes ne sert pas de guichets à subvention pour les conseillers régionaux qui occupent un mandat de maire. Et qu’à ce titre, tous les conseillers régionaux s’assurent bien que l’utilisation des subventions issues du plan ruralité ne puisse pas être assimilée à du clientélisme ni à une seconde forme d’enveloppe parlementaire. Enveloppe parlementaire qui fait polémique tant elle distribuée de manière arbitraire et peu équitable par les parlementaires.
  • Car s’il est souhaitable que les élus régionaux soient des acteurs de terrain et de proximité, il n’est pas possible que la mise en œuvre de tel ou tel plan dénué de critère de financement, si ce n’est celui du nombre d’habitants, puisse avoir pour effet de faire exploser le clientélisme.

Suite à un amendement des « écologistes » à ce sujet, voici la réaction d’Antoine Mellies :

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